Quand Christiane Taubira étrille Donald Trump…

Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, Christane Taubira lance une violente charge contre le président des Etats-Unis, sans le nommer une seule fois. Elle y relève entre autres «son caractère grossier », « ses lubies » et « ses incurables obsessions ». 
Le pamphlet anti-Trump de Christiane Taubira, publié samedi, est intitulé « Du danger de l’ignorance ». Fidèle à son franc-parler, l’ex-Garde des Sceaux n’y va pas de main morte. « Parce que chacun de ses actes, chacune de ses éructations digitales, de ses vociférations plus courtes encore, ‘’The world is a mess’’, tout ce tintamarre à syllabes avares, ne font qu’épaissir le trait de son caractère grossier, de ses lubies, de ce mode de gouvernement sans pensée, tout ce fatras mental que nous avait déjà révélé sa campagne », dit-elle.
 
Raillant son « ignorance » et ses contradictions sur les questions internationales, Christiane Taubira attaque aussi sur d’autres sujets. « Ruminations primitives, ‘’torture absolutely works’’. Et il veut repeupler Guantanamo » s'insurge-t-elle. « D’incurables obsessions le travaillent : il lui faut contrôler le corps des femmes. Décret anti-avortement. Il a un biotope et le reproduit à la Maison blanche : cette frange de millionnaires et milliardaires familiers de Wall Street, rétifs à toute réglementation, très volontaristes sur l’esquive fiscale, accumulateurs compulsifs, totalement indifférents à la vie en société en dehors des clubs select. »
 

Mise en garde 

Tout en saluant cependant la résistance de contre-pouvoirs aux Etats-Unis, notamment celle de la société civile, qui porte « l’honneur de tous ceux qui savent que l’Amérique est grande lorsqu’elle est démocratique et conviviale, plutôt que peureuse, injuste et vulgaire », Christiane Taubira adresse une mise en garde à forte résonnance dans cette période électorale : « Ne comptons pas sur ses excès et ses contradictions, ni pour faire réfléchir ceux qui l’ont porté au pouvoir, même s’il n’a pas gagné le suffrage universel, ni pour refroidir ceux qui, ici et en Europe, veulent se perdre et nous perdre dans les vicissitudes que préparent des démagogues dits populistes. »