Quand Marion Maréchal-Le Pen veut séduire les militants du Beaujolais… en leur parlant de Mayotte

Marion Marechal Le pen
Vendredi 24 juin, Marion Maréchal Le Pen était à Arnas dans le Beaujolais. La députée FN qui veut renforcer son ancrage dans la région a notamment abordé la question de la départementalisation de Mayotte.
C'était un "dîner champêtre", une rencontre entre une députée Front national, nièce de la présidente du parti et petite fille de son fondateur, et des sympathisants et militants. Marion maréchal Le Pen est arrivée vendredi 24 juin à Arnas, dans le Rhône,  à l'occasion des Feux de la Saint-Jean.  Plus de 700 personnes, selon le Progrès, ont pu l'écouter dans un discours  lors duquel la députée a abordé les thèmes de l'Europe, du Brexit, de l'immigration, de l'identité française… et de Mayotte.
 

 Lier Mayotte et identité

"Sarkozy a livré la France au Qatar et départementalisé Mayotte. Il veut faire croire qu'il défend notre identité?" Parmi les extraits de son discours que Marion maréchal Le Pen a choisi de diffuser sur les réseaux sociaux, se trouve cette phrase sur la départementalisation de Mayotte. Plus de 8 000 likes sur Facebook, et 527 retweets sur Twitter.
 

Un sujet récurrent

Dans les commentaires, les sympathisants de Marion Maréchal Le Pen adhèrent, sans surprise à ses propos. Ce n'est pas la première fois que Marion Maréchal Le Pen remet en cause la départementalisation de Mayotte, effective depuis le 31 mars 2011.  Et c'est un argument qui revient en boucle lorsqu'il s'agit d'attaquer l'ancien président Nicolas Sarkozy , en exercice en 2011, comme elle l'avait fait déjà le 13 juin sur France 2. (à partir de 6:20)

 


Reconnaissant que  cette départementalisation lui "pose un problème", la députée dénonçait alors l'application du droit du sol et le fait que  "la première maternité de France" y soit située. "Ce département est noyé sous l'immigration clandestine avec des conséquences sur la sécurité et le mode de vie qui sont dramatiques", poursuivait-elle alors.
Marion Maréchal Le Pen avait déjà écrit au ministre de l'Intérieur à ce sujet, suggérant une "révision" de cette départementalisation.