Le policier Guillaume Lebeau vient d'obtenir sa mutation quatorze ans après sa première demande. Sa liberté de parole et son engagement dans l'association Mobilisation des Policiers en Colère (MPC) expliqueraient ces lenteurs. Au mois de juin dernier, il avait également reçu des menaces de mort.
"C'est désormais officiel, mon tour est arrivé, je suis muté, retour aux sources. Je suis soulagé de pouvoir enfin mettre ma famille en sécurité mais je ne pensais pas que ce serait si compliqué." Guillaume Lebeau a partagé sa joie de pouvoir enfin rentrer chez lui sur sa page Facebook. Dans ces quelques lignes, le policier réunionnais remercie celles et ceux qui lui ont apporté son soutien, ses amis et ses collègues de la Bac, Brigade Anti-Criminalité, de Gennevilliers. Le policier est convaincu d'avoir longtemps payé sa "liberté de parole" et son engagement dans MPC (Mobilisation des Policiers en Colère). Il est l'un des co-fondateurs de l'association qui dénonce les conditions dans lesquels les 144.000 fonctionnaires de police exercent leur profession. Déjà convoqué à l'IGPN deux fois depuis 2016 pour "manquement à son devoir de réserve", le policier réunionnais n'a pourtant jamais été sanctionné.
Le 6 juin dernier, Guillaume Lebeau avait reçu chez lui une enveloppe à son nom, avec à l'intérieur trois balles. Ce jour-là, il assistait au procès de Bilel B, 20 ans, condamné à six mois de prison ferme pour avoir menacé de mort le policier réunionnais et sa famille. Lors de ce procès, Bilel B était absent et aucun mandat de dépôt n'avais été délivré à son encontre...
Les faits remontent à la nuit du 17 février, en banlieue parisienne. Un contrôle de police sur un véhicule tourne mal, Guillaume Lebeau et ses collègues de la BAC sont appelés en renfort. Dès leur arrivée sur les lieux, ils se font insulter. Bilel B. n'est pas visé par l'interpellation, mais il s'en mêle et frappe les policiers. Guillaume Lebeau est blessé. L'agresseur interpellé avait alors menacé de mort et de représailles Guillaume Lebeau s'il envisageait de porter plainte.
Avec cette mutation effective au 1er septembre, Guillaume Lebeau va sans doute retrouver un peu de sérénité sur son île, mais il assure qu'il faudra encore compter sur lui pour défendre les policiers: "ne pensez surtout pas que rien n'existe et que personne ne bouge, car je peux vous assurer que l'association est toujours prête."
Le 6 juin dernier, Guillaume Lebeau avait reçu chez lui une enveloppe à son nom, avec à l'intérieur trois balles. Ce jour-là, il assistait au procès de Bilel B, 20 ans, condamné à six mois de prison ferme pour avoir menacé de mort le policier réunionnais et sa famille. Lors de ce procès, Bilel B était absent et aucun mandat de dépôt n'avais été délivré à son encontre...
Les faits remontent à la nuit du 17 février, en banlieue parisienne. Un contrôle de police sur un véhicule tourne mal, Guillaume Lebeau et ses collègues de la BAC sont appelés en renfort. Dès leur arrivée sur les lieux, ils se font insulter. Bilel B. n'est pas visé par l'interpellation, mais il s'en mêle et frappe les policiers. Guillaume Lebeau est blessé. L'agresseur interpellé avait alors menacé de mort et de représailles Guillaume Lebeau s'il envisageait de porter plainte.
"S'il m'arrive quoi que ce soit..."
Ces derniers mois, Guillaume Lebeau a indiqué sur son compte twitter qu'il traversait "la période la plus sombre" de sa vie. Le policier ne comprenait pas pourquoi la DGPN, la Direction Générale de la Police Nationale, s'obstinait à lui refuser ses demandes répétées de mutation. Il ajoutait ce message, "s'il m'arrive quoi que ce soit dans l'avenir sachez que ce ne sera pas un accident et je compte sur ma famille et sur vous pour ne rien lâcher et demander que la lumière soit réellement faite. Mettez les mis en cause devant leur responsabilité, face à leur inaction."Avec cette mutation effective au 1er septembre, Guillaume Lebeau va sans doute retrouver un peu de sérénité sur son île, mais il assure qu'il faudra encore compter sur lui pour défendre les policiers: "ne pensez surtout pas que rien n'existe et que personne ne bouge, car je peux vous assurer que l'association est toujours prête."