Il est 9 heures du matin et c'est déjà la queue devant les locaux de l'Akatij, ouverture des portes, Shelbie l'un des agents, accueille les habitués de l'établissement.
Lorsqu'ils arrivent, certains prennent leur collation, soit c'est du pain, soit un chocolat ou un café. On leur fait aussi prendre une douche.
Shelbie Narine, médiateur interculturel au CAARUD
CAARUD : Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues
Parmi ces habitués, les situations s'entremêlent : SDF, toxicomanes ou tout simplement des personnes en errance constante. Toutes ont en commun une recherche de réconfort légal ou pas.
On est plusieurs dans le même cas, certains sont sans abris, d'autres n'ont pas les moyens de se financer. Certains consomment du cannabis et d'autres des sups en direct.
Robbert Reims, bénéficiaire du CAARUD
La structure propose aussi des activités.
S'ils ne font pas des activités, ils s'ennuient et le fait de s'ennuyer va les amener à vouloir consommer.
Eliakim Desanges, Chef de service du pôle addictologie de l'Ouest CSAPA et CAARUD
Ici, c'est le premier palier de ce qu'est la prise en charge de tout consommateur de drogue, mais le parcours ne commence qu'à partir du moment où l'intéressé le souhaite.
Souvent les personnes qui arrivent au CAARUD ne sont pas dans une démarche de soin, ils sont dans la consommation active. Souvent il faut éloigner les personnes de leur environnement de vie.
Emielano Alima, chef de service de la Communauté Thérapeutique d'Awala Yalimapo du pôle addictologie de l'ouest.
Avec la création du prochain centre hospitalier universitaire un point autour de la création d'un centre d'addictologie a été demandé par les différents acteurs de la prise en charge, celui-ci est en cours de discussion.
Un reportage de Jonathan Lario et Karl Constable de Guyane la 1ère.