Manuel Valls dit son "optimisme" pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie

Démissionnaire de son mandat de député, Manuel Valls abandonne aussi la présidence de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Candidat à la mairie de Barcelone, Manuel Valls a démissionné de son mandat de député en France. Il abandonne ainsi la présidence de la mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, à 5 semaines du référendum. Yaël Braun-Pivet se dit prête à le remplacer.
Début octobre 2017, Manuel Valls clame sa fierté d’être nommé à la tête de la mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Un an plus tard, presque jour pour jour, l’ancien Premier ministre abandonne le poste, alors que se profile, dans un mois, le référendum d’auto-détermination.
 
La joie de présider la mission d’information aura, semble-t-il, été de courte durée. Après une visite sur le caillou du 19 au 23 février, Manuel Valls s’est fait très rare dans les couloirs du Palais Bourbon, délaissant ses responsabilités de député et de président de la mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie.

Attaqué par le député LFI Alexis Corbière sur son absentéisme à l'Assemblée et particulièrement à la tête de la mission parlementaire sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, Manuel  Valls a dénoncé des "mensonges".

J'ai présidé toutes les missions, je suis allé en Nouvelle-Calédonie, les Calédoniens savent que je m'occupe de ce dossier.

- Manuel Valls sur BFM


Avant de quitter l'Assemblée nationale, ce 2 octobre, il a adressé aux membres de la mission d'information parlementaire sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie un courrier, dans lequel il écrit ceci  :

Je veux vous dire mon optimisme pour l'avenir de ce territoire magnifique et complexe qu'est la Nouvelle-Calédonie, et ma confiance dans cette mission pour continuer d'imaginer son destin après le 4 novembre. J'aime ce territoire que je connais depuis longtemps et qui ne laisse personne indifférent. 


 

Yaël Braun-Pivet candidate

À peine sa démission annoncée, une candidate se fait déjà connaître pour lui succéder. Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois à l’Assemblée nationale, se verrait bien occuper le poste laissé vacant par l'ancien Premier ministre. "Ce serait un grand honneur", confie-t-elle alors qu'elle se trouve à Mayotte avec une délégation de la commission.
 
Candidate éclair au perchoir de l’Assemblée - avant de se retirer pour soutenir Richard Ferrand - la députée des Yvelines est, depuis octobre 2017, l’une des vice-présidentes de la mission. Elle juge être la personne idéale pour la fonction, forte, dit-elle à Mayotte La 1ère, de deux déplacements sur le caillou.
La présidente de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (LREM, Yvelines)

"C’est, effectivement, dans la logique de l’institution que je devienne présidente de cette mission, explique-t-elle à Mayotte la 1ère. Je connais bien le territoire, je m’y suis rendue à deux reprises. Une fois dans le cadre de la mission et une fois pour accompagner Edouard Philippe, le Premier ministre […] Je connais bien les acteurs et je suis bien identifiée en Nouvelle-Calédonie comme étant une connaisseur du dossier. Donc je serai volontiers à même de prendre cette fonction mais ce sera une décision de notre groupe majoritaire.
 
Une décision dont la date n’est, semble-t-il, pas encore fixée, malgré l’échéance qui se profile le 4 novembre prochain. Mais pour Yaël Braun-Pivet, la démission de Manuel Valls et la vacance de la présidence de la mission n’auront aucune conséquence sur son travail d’information. "Notre mission est là pour accompagner sur la durée de notre mandature, elle ne s’arrête pas au moment de la consultation. C’est une mission sur le long terme. Nous avons travaillé en profondeur, nous continuerons à le faire."