A Raivavae, dans l’archipel des Australes au sud de la Polynésie, il subsiste un savoir-faire unique. Les pirogues sont fabriquées en kit, mais un kit artisanal. Plusieurs morceaux sont assemblés au moyen de coutures en fibres de coco tressées.
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Jimmy Opeta s’est mis récemment à la construction de pirogues. “Je dois apprendre avec mon père qui était constructeur. Ce savoir-faire ne doit pas disparaître”, explique-t-il à La1ère.fr. A Raivavae, petite île de l’archipel des Australes peuplée de 940 âmes, dont beaucoup de pêcheurs - professionnels ou non - les pirogues sillonnent l’unique route qui fait le tour de l’île.
A Raivavae, cette tradition perdure. Au point que Jimmy Opeta, très occupé en tant que président de l’association d’écotourisme, passe la plupart de son temps libre à s’initier auprès de son père aux techniques de la construction de pirogues “made in” Raivavae.
Ces coutures permettent à la colle de mieux adhérer aux pièces de bois. Pour sa prochaine pirogue qu'il conçoit en apprentissage avec son père, Jimmy Opeta a choisi soigneusement son matériau : du bois rouge, même si la plupart des pirogues de Raivavae sont fabriquées en falkata, un bois très léger.
Pour Jimmy Opeta, ces détails ont un sens. “Les anciens pensaient qu’en mettant des oreilles à la pirogue, elle écouterait leurs prières et rentrerait toujours à bon port”. A Raivavae, les pirogues sont baptisées, on leur donne un nom. Elles ne sont plus de simples embarcations et font entièrement partie du patrimoine de Raivavae.
#Polynesie Dans l'archipel des Australes, il subsiste un savoir-faire unique : les pirogues sont cousues main. Par @CeBaquey #outremer pic.twitter.com/Ohu3Duo4qO
— La1ere.fr (@la1ere) 23 mars 2017
Des pirogues cousues main
Mais ces pirogues, dès qu’on les regarde de près, se distinguent par leur finesse. Elles possèdent de jolies coutures. Des pirogues cousues main, aucun grand couturier ne l’aurait imaginé !A Raivavae, cette tradition perdure. Au point que Jimmy Opeta, très occupé en tant que président de l’association d’écotourisme, passe la plupart de son temps libre à s’initier auprès de son père aux techniques de la construction de pirogues “made in” Raivavae.
Fibres de coco tressées
En général, ces pirogues sont fabriquées en cinq morceaux. Pour les assembler, les artisans de Raivavae utilisent de la colle, mais ils ajoutent leur touche en utilisant des coutures faites au moyen de fibres de coco tressées. Les tressages sont de toute beauté. Selon le trempage, dans de l’eau salé ou de l’eau douce, ces tressages sortent du four soit rouge ou vert.Ces coutures permettent à la colle de mieux adhérer aux pièces de bois. Pour sa prochaine pirogue qu'il conçoit en apprentissage avec son père, Jimmy Opeta a choisi soigneusement son matériau : du bois rouge, même si la plupart des pirogues de Raivavae sont fabriquées en falkata, un bois très léger.
Des pirogues avec des oreilles et un nom
“Une pirogue c’est comme un être humain, souligne Jimmy Opeta. Il y a le dos, l’arrière, les bras”. L’une des pirogues construites par son père a même des oreilles ! “J’en avais vu une au musée de Tahiti et de ses îles à Punaauia et elle venait de Raivavae. A mon retour, j’ai dit à mon père de rajouter des oreilles à sa pirogue”.Pour Jimmy Opeta, ces détails ont un sens. “Les anciens pensaient qu’en mettant des oreilles à la pirogue, elle écouterait leurs prières et rentrerait toujours à bon port”. A Raivavae, les pirogues sont baptisées, on leur donne un nom. Elles ne sont plus de simples embarcations et font entièrement partie du patrimoine de Raivavae.