Le rappeur Elams, Marseillais d'origine comorienne, a diffusé un nouveau clip tourné dans la prison de Luynes (Bouches-du-Rhône) en 2016, alors qu'il y était incarcéré.
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Le clip de la chanson, intitulée "Prétoire", comptait vendredi près de 140.000 vues sur YouTube depuis sa diffusion mercredi 4 janvier. Les images, qui semblent avoir été tournées avec un téléphone portable, montrent des détenus de cette maison d'arrêt, située près d'Aix-en-Provence, en train de déambuler dans la cour ou dans les couloirs, se laver, faire du sport ou des selfies. Mais on y aperçoit aussi du personnel pénitentiaire devant des écrans de surveillance.
"Plusieurs problèmes"
"Cette vidéo pose plusieurs problèmes", a déclaré à l'AFP Pierre Raffin, directeur adjoint de la Dirrection interrégionale des services pénitentiaires de la région Paca, évoquant cette information révélée par La Provence. "Tout d'abord le problème des téléphones portables en détention, qui sont très difficiles à détecter du fait de leur miniaturisation". "Mais ce qui est plus grave c'est que ceux qui ont fait ça méprisent complètement le droit à l'image de leurs codétenus, qui n'ont peut-être pas envie qu'on sache qu'ils font de la prison. C'est une atteinte aux libertés très grave", a ajouté Pierre Raffin.
"Des mesures disciplinaires vont être prises à l'encontre des détenus présents et qui se sont prêtés au jeu", a indiqué M. Raffin. "Une enquête interne est en cours, que nous transmettrons au parquet".
Qui est Elams ?
Le rappeur Elams, Marseillais d'origine comorienne, s'est fait connaître en collaborant avec Alonzo, ancien des Psy4 de la rime et pointure du rap marseillais. Il a sorti en octobre 2016 son dernier album "Je suis Elams", dont est issu le titre "Prétoire", distribué par la maison de disques Warner Music.
"L'équipe partagez à fond sur vos facebook insta twitter snap avant qu'il soit supprimé", a-t-il écrit dans les commentaires de sa vidéo sur YouTube.
Plusieurs vidéos tournées dans des établissements pénitentiaires ont au cours des derniers mois été diffusées sur les réseaux sociaux, révélant la difficulté à faire respecter l'interdiction de posséder des smartphones en détention.