Volonté de récupérer les voix de l'extrême-droite : c'est ainsi que des leaders de l'opposition comorienne qualifient les propos d'Emmanuel Macron pendant sa visite à Mayotte. Le président de la République a promis que 25.000 immigrants illégaux seraient expulsés d'ici la fin de l'année.
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Réduire l'immigration illégale à Mayotte et accroître le nombre de renvois de clandestins vers les Comores. C’était l’un des thèmes majeurs de la visite d'Emmanuel Macron dans l'île aux parfums. Les propos du chef de l’Etat ont été très clairs : « Ce seront plus de 25.000 reconduites qui seront effectuées d’ici la fin de l’année. C’est l’engagement que les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer avaient pris devant vous. »
L'opposition comorienne dénonce l'accord de la France avec le président Azali Assoumani, qui est selon elle un dictateur. De fait sa réélection, cette année, s’était déroulée dans un climat tendu et avait été contestée pour fraudes par ses adversaires. Saïd Larifou, vice-président du CNT, le Conseil National de Transition, ne mache pas ses mots :
Annonces électoralistes
Pour l’opposition comorienne, Emmanuel Macron veut « séduire l’électorat proche de l’extrême-droite ». Ils critiquent aussi sa coopération avec le régime du président comorien Azali, un dictateur selon eux. L'opposition, et en particulier les représentants de la diaspora parlent d'annonces électoralistes. Abdou Rahamame Ahmed, président de SOS Démocratie, récuse « la lutte contre les clandestins, un terme que nous réfutons, nous Comoriens, parce que nous considérons que Mayotte est comorienne. Donc cette campagne visant à dramatiser (la présence des) autres Comoriens qui sont à Mayotte, est faite pour séduire l’électorat qui est proche de l’extrême-droite »L'opposition comorienne dénonce l'accord de la France avec le président Azali Assoumani, qui est selon elle un dictateur. De fait sa réélection, cette année, s’était déroulée dans un climat tendu et avait été contestée pour fraudes par ses adversaires. Saïd Larifou, vice-président du CNT, le Conseil National de Transition, ne mache pas ses mots :