Les protagonistes du marché des matières premières se sont réunis à Londres. La presse britannique et la City n'ont pas parlé du référendum en Nouvelle-Calédonie, sans conséquence sur les cours du nickel.
Analystes, négociants, investisseurs, industriels ils ont bien sûr parlé du nickel. Les uns pour dire au détour d’une conversation dans un pub, "que les stocks chinois diminuaient, soutenus par la production d’acier inoxydable", les autres pour commenter dans la salle de réunion anonyme d’un grand hôtel " les propos du brésilien Vale qui se félicite d’une très bonne production de nickel au troisième trimestre".
Le monde, va-t-il manquer de nickel ? Toujours à Londres, le producteur russe Nornickel (Norilsk) a estimé que "le déficit mondial de nickel en 2019, serait compris entre 50.000 et 150.000 tonnes", un écart suffisamment grand pour entretenir les incertitudes et la spéculation...
"Fashion week" des matières premières
Le cœur de la City de Londres accueillait cette semaine les principaux acteurs mondiaux du marché des matières premières et notamment les directeurs généraux des sociétés minières et des sociétés de négoce. Si aucun représentant calédonien n'était présent, les responsables des branches nickel et cuivre de Glencore, Telis Mistakidis et Kenny Ives, avaient fait le déplacement. La "LME Week", cette semaine annuelle des métaux industriels, est organisée par la Bourse des métaux de Londres et le "Metal Bulletin", qui est le principal média de la finance, des mines et de l’industrie. Le London Metal Exchange (LME) et le Metal Bulletin ont donc favorisé les rencontres entre négociants, acheteurs et producteurs, fonds spéculatifs, mais aussi analystes et journalistes du secteur. Réunions, prises de contact, dîners, tournées arrosées dans les pubs, l’ambiance a été tout à la fois festive et attentive, chaque information recueillie valant son poids d’or, ou plutôt de dollars...Pour le nickel, un futur électrique
La tendance pour les cours du nickel ? "Optimiste" pour ce qui concerne le métal : "Les discours prononcés au grand dîner du LME ont souligné la hausse de la demande pour les véhicules électriques, conjuguée à des stocks mondiaux de nickel historiquement bas, le référendum et le nickel en Nouvelle-Calédonie n'ont pas été évoqués " rapporte Perrine Faye rédactrice en chef du Metal Bulletin à la 1ère.fr. De son côté, Alastair Munro, l’analyste au LME du négociant Marex Spectron a retenu de cette semaine londonienne des propos récurrents concernant "le sous-investissement mondial relatif dans la production de nickel pur pour les batteries électriques, ce qui expliquerait l’arrivée récente de fonds d’investissement, autrement dit de cash, pour la première fois depuis des années".Le monde, va-t-il manquer de nickel ? Toujours à Londres, le producteur russe Nornickel (Norilsk) a estimé que "le déficit mondial de nickel en 2019, serait compris entre 50.000 et 150.000 tonnes", un écart suffisamment grand pour entretenir les incertitudes et la spéculation...