Référendum en Nouvelle-Calédonie - Edouard Philippe: le gouvernement n'est pas "arbitre", mais "partie" au processus de Matignon

Interrogé par le député polynésien Moetai Brotherson à l'Assemblée nationale lors des questions d'actualité le 17 juillet 2018, le Premier ministre s'est exprimé sur l'après-référendum en Nouvelle-Calédonie expliquant que l'Etat "jouerait" son rôle après le vote. 
Le football, Coupe du monde oblige, est dans tous les esprits. C'est donc via une métaphore sur le rôle de l'arbitre, que le député polynésien Moetai Brotherson a questionné à l'Assemblée nationale le Premier ministre à propos du référendum du 4 novembre prochain sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie. Le député l'a questionné sur "l'impartialité de l'arbitre". 
 

La réponse d'Edouard Philippe

En réponse au député de Polynésie, le Premier ministre a expliqué que le référendum du 4 novembre "sera un exercice délicat". Voici un extrait de sa réponse :
 


Le référendum du 4 novembre aura lieu. Le résultat sera clair. Je ne sais pas dans quel sens et je ne veux préjuger d'aucun résultat.

Mais ce que je sais, c'est qu'il y aura un 5 novembre, et le 5 novembre, quel que soit le résultat, les signataires devront se parler pour construire la suite, pour faire en sorte qu'au delà de ce moment binaire, la Nouvelle-Calédonie puisse construire l'avenir avec un peuple qui souhaite vivre en paix sur le Caillou.

Ce sera un exercice délicat. Je ne méconnais en rien les difficultés qui se dressent et qui continueront à se dresser sur le chemin.

Le gouvernement pour sa part n'envisage pas son rôle comme celui d'un arbitre. J'ai indiqué lors de mon premier discours de politique générale que le gouvernement n'est pas un arbitre, il est une partie, au processus de Matignon. Et nous entendons jouer notre rôle, en accord avec les autres parties du processus de Matignon, pour construire ce lien dans le futur, respectueusement du résultat démocratique du 4 novembre, mais avec le souci constant que la paix prévale et demeure en Nouvelle-Calédonie.

- Edouard Philippe, à l'Assemblée nationale


La vidéo intégrale

Regardez l'échange intégrale à l'Assemblée nationale ce mardi 17 juillet 2018 :