Transpartisane, la motion de censure du groupe LIOT était la plus à même de rassembler le maximum de votes. Elle a finalement recueilli 278 voix sur les 287 nécessaires pour faire tomber le gouvernement d'Elisabeth Borne.
À neuf voix près : le vote n'avait jamais été aussi serré depuis une motion de censure déposée contre celui de Pierre Bérégovoy en 1992.
En regardant dans le détail le scrutin, l'on s'aperçoit que 22 des 27 députés ultramarins se sont exprimés en faveur de la motion de censure. Logiquement, les cinq élus qui font partie du groupe LIOT ont tous voté pour leur texte. Tous les élus affiliés à la NUPES ont également signé cette motion.
Les cinq qui n'ont pas voté sont les trois députés Renaissance de Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna, le député LR de Mayotte et le député MODEM de Saint-Martin / Saint-Barthélémy, comme le montre l'infographie ci-dessous.
Un député guadeloupéen pour la motion du RN
Les logiques de partis ont donc été suivies et il n'y a pas eu de division dans les rangs du côté des Outre-mer.
Le deuxième texte, à l'initiative du RN, n'a lui recueilli que 94 voix (dont 88 voix venaient du parti d'extrême-droite). Dans cette même infographie ci-dessus, l'on se rend compte que seul un député ultramarin a voté pour cette motion, en l'occurrence le député socialiste guadeloupéen Christian Baptiste.
Si la réforme des retraites est adoptée et le gouvernement toujours en place, la crise n'est cependant pas terminée. Interrogés par Outre-mer la 1ère à la sortie de l'Hémicycle, des députés ont déclaré aussitôt vouloir continuer le combat contre ce projet de loi :
Interview d'Emmanuel Macron
En attendant une nouvelle journée d'actions le 23 mars à l'appel de l'ensemble des syndicats, des manifestations ont éclaté spontanément un peu partout en France ce lundi soir après l'adoption de la réforme. Près de 300 personnes ont été interpellées, dont 234 à Paris.
La grève s'est par ailleurs durcie dans les raffineries et les éboueurs poursuivent leur mouvement dans l'Hexagone.
Face à cette situation, Emmanuel Macron va s'adresser aux Français mercredi 22 mars lors d'un entretien télévisé en direct sur TF1 et France 2 à 13h.