Entre 300 et 400 personnes ont marché jeudi matin à Paris contre le projet de réforme des congés bonifiés. Après avoir sollicité, sans succès, une rencontre avec la ministre des Outre-mer, les manifestants ont rejoint le cortège national des fonctionnaires.
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Le rendez-vous avait été donné à 10h ce jeudi matin, place Joffre, à côté du Champ de Mars et de la Tour Eiffel. Les manifestants se sont mis en marche, à l'appel de sept syndicats et du "Mouv'men Foular Mawon", lancé par le Codium (comité de défense des intérêts ultramarins).
Le cortège a pris la direction du ministère des Outre-mer, situé à moins de 2km de là. Les manifestants espéraient qu'une délégation y soit reçue pour partager leurs doléances contre le projet de réforme des congés bonifiés.
Aucune délégation ne sera finalement reçue ce jeudi au ministère. Les manifestants ont ensuite rejoint la manifestation nationale contre le projet de réforme de la fonction publique entre la place Denfert-Rochereau et les Invalides. Une nouvelle mobilisation pour défendre les congés bonifiés pourrait avoir lieu. Elle se tiendrait vraisemblablement un samedi pour rassembler un maximum de personnes.
Parfois perçu comme un privilège coûteux, les congés bonifiés représenteraient pour l'État une dépense annuelle de 600 millions d'euros, selon l'IFRAP, la fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques. Un budget souvent pointé du doigt et un système que l'exécutif entend réformer. Une nouvelle formule pourrait être mise en place "à compter de 2020". Des congés moins longs mais plus réguliers : un mois tous les deux ans.
Regardez le reportage réalisé ce jeudi par Mickaël Bastide et Jean-Yves Pautrat :
« Touche pas à nos policiers! » scandent certains manifestants derrière une banderole du CODIUM. C’est l’@AssoCodium, collectif de défense des intérêts ultramarins, qui a lancé le « Mouv’men Foular Mawon » contre la réforme des #congésbonifiés pic.twitter.com/2SUeooUtPE
— La1ere.fr (@la1ere) 9 mai 2019
Le cortège a pris la direction du ministère des Outre-mer, situé à moins de 2km de là. Les manifestants espéraient qu'une délégation y soit reçue pour partager leurs doléances contre le projet de réforme des congés bonifiés.
La manifestation contre la réforme des #congésbonifiés s’est arrêtée à 200m du ministère des #Outremer. Les Foulards marron attendent de voir si une délégation sera reçue
— La1ere.fr (@la1ere) 9 mai 2019
[Vidéo M.Bastide] pic.twitter.com/RdHrh1n7e5
Aucune délégation ne sera finalement reçue ce jeudi au ministère. Les manifestants ont ensuite rejoint la manifestation nationale contre le projet de réforme de la fonction publique entre la place Denfert-Rochereau et les Invalides. Une nouvelle mobilisation pour défendre les congés bonifiés pourrait avoir lieu. Elle se tiendrait vraisemblablement un samedi pour rassembler un maximum de personnes.
Le projet de réforme
Instaurés en 1978 dans une optique de continuité territoriale, les congés dits "bonifiés" permettent aux fonctionnaires de rentrer dans leurs territoires d'origine. Ils concernent les trois versants de la fonction publique. Jusqu'à présent, les agents bénéficient de deux mois de congés supplémentaires tous les trois ans. Des jours "bonifiés" car indexés entre 35 et 40% au coût de la vie sur place.Parfois perçu comme un privilège coûteux, les congés bonifiés représenteraient pour l'État une dépense annuelle de 600 millions d'euros, selon l'IFRAP, la fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques. Un budget souvent pointé du doigt et un système que l'exécutif entend réformer. Une nouvelle formule pourrait être mise en place "à compter de 2020". Des congés moins longs mais plus réguliers : un mois tous les deux ans.
Un premier acte en mars
Le 28 mars, près de 1.500 personnes s’étaient déjà rassemblées devant le ministère de l'Économie et des Finances à Paris. Ce rassemblement dénonçait déjà la réforme des congés bonifiés annoncée par l'exécutif l'année dernière et prévue pour 2020.Regardez le reportage réalisé ce jeudi par Mickaël Bastide et Jean-Yves Pautrat :