La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a annoncé mercredi avoir saisi la justice concernant la déclaration d'intérêts du président du Conseil régional de la Réunion, Didier Robert, datée de mai 2016.
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La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) soupçonne Didier Robert, président du Conseil régional de la Réunion, d'avoir "omis une partie substantielle de ses revenus".
"La Haute Autorité estime, au regard des différents éléments dont elle a connaissance, qu'il existe en l'état un doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité de ces déclarations", écrit-elle dans un communiqué.
A la tête du Conseil régional depuis 2010, Didier Robert avait été réélu en décembre 2015, à l'époque sous l'étiquette Les Républicains.
Il avait annoncé en février 2018 qu'il quittait le parti de Laurent Wauquiez pour "bâtir un nouveau modèle".
Voici l'intégralité de son communiqué :
"La Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) a cru devoir, en l’état, saisir la justice concernant ma déclaration d’intérêts.
Je dois immédiatement préciser, quel que soit le respect que j’ai pour cette institution, que cette transmission procède d’une analyse erronée en droit et en fait.
Je démontrerai que je n’ai pas omis de déclarer une partie substantielle de mes revenus et qu’il n’y a pas de doute sérieux quant à l’exactitude, l’exhaustivité et la sincérité de ma déclaration d’intérêts.
En effet, je tiens à préciser, d’une part, que j’ai bien effectué la déclaration modificative qui ne portait pas sur une partie substantielle de mes revenus. Il est vrai que cette déclaration n’a pas été effectuée dans le délai de 2 mois, ce que la HATVP me reproche. D’autre part, je précise que l’ensemble de mes intérêts ont bien été déclarés auprès des services fiscaux dans les délais réglementaires.
À aucun moment, je n’ai eu la volonté de dissimuler mes intérêts auprès des institutions.
J’ai, en effet, toujours fait preuve d’une totale probité en me conformant aux lois et règlements, hier, aujourd’hui, comme demain."
"La Haute Autorité estime, au regard des différents éléments dont elle a connaissance, qu'il existe en l'état un doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité de ces déclarations", écrit-elle dans un communiqué.
"Des faits susceptibles de constituer des infractions pénales"
En conséquence, l'institution indépendante "a jugé nécessaire de porter ces faits, susceptibles de constituer des infractions pénales, à la connaissance du procureur de la République de Saint-Denis de La Réunion et lui a transmis l'ensemble du dossier", poursuit-elle.A la tête du Conseil régional depuis 2010, Didier Robert avait été réélu en décembre 2015, à l'époque sous l'étiquette Les Républicains.
Il avait annoncé en février 2018 qu'il quittait le parti de Laurent Wauquiez pour "bâtir un nouveau modèle".
Déjà une enquête préliminaire
A bientôt 55 ans, il a occupé plusieurs fonctions politiques: maire, député, sénateur, conseiller régional. En sa qualité de président de région, il est impliqué dans une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier pour corruption et favoritisme dans l'attribution des marchés de construction de la nouvelle route du littoral, un chantier estimé à 1,6 milliard d'euros.La réaction de Didier Robert
Le président du conseil régional a réagi dans un communiqué, affirmant : "à aucun moment, je n'ai eu la volonté de dissimuler mes intérêts".Voici l'intégralité de son communiqué :
"La Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) a cru devoir, en l’état, saisir la justice concernant ma déclaration d’intérêts.
Je dois immédiatement préciser, quel que soit le respect que j’ai pour cette institution, que cette transmission procède d’une analyse erronée en droit et en fait.
Je démontrerai que je n’ai pas omis de déclarer une partie substantielle de mes revenus et qu’il n’y a pas de doute sérieux quant à l’exactitude, l’exhaustivité et la sincérité de ma déclaration d’intérêts.
En effet, je tiens à préciser, d’une part, que j’ai bien effectué la déclaration modificative qui ne portait pas sur une partie substantielle de mes revenus. Il est vrai que cette déclaration n’a pas été effectuée dans le délai de 2 mois, ce que la HATVP me reproche. D’autre part, je précise que l’ensemble de mes intérêts ont bien été déclarés auprès des services fiscaux dans les délais réglementaires.
À aucun moment, je n’ai eu la volonté de dissimuler mes intérêts auprès des institutions.
J’ai, en effet, toujours fait preuve d’une totale probité en me conformant aux lois et règlements, hier, aujourd’hui, comme demain."