Cela fait 130 ans qu’un terrier (un nid) de Pétrel noir de Bourbon n’a pas été observé de près. Un scientifique de La Réunion, Christophe Caumes, est parvenu à cette prouesse en escaladant une falaise dans les Hauts de Saint-Joseph.
C’est l’une des espèces d’oiseaux marins les plus rares au monde. Endémique de La Réunion (on ne le trouve que sur cette île), le Pétrel noir de Bourbon se fait bien rare. Il fait partie de la liste des quinze espèces les plus menacées au monde. Il ne resterait que dix à cinquante couples. Baptisé Timize en créole, le pétrel noir de Bourbon fait partie des contes et légendes de La Réunion. Il pousse des cris terrifiants.
Inspecteur de l’environnement au parc national de La Réunion, Christophe Caumes a eu la chance d’apercevoir deux survivants de cette espèce en novembre 2016 au terme d’une épopée digne d’un film d’action. Il raconte au micro de Sophie Person de Réunion 1ère comment il est parvenu à une telle découverte :
Grâce à des enregistrements acoustiques réalisés sur les hauts de Saint-Joseph, l’équipe du programme européen Life+ Pétrels a réussi à identifier une zone susceptible d’héberger des pétrels noirs. Cela fait quinze ans que ces scientifiques recherchent sans relâche des terriers de pétrels.
Or il n’est pas simple de trouver l’habitat des pétrels noirs car ils nichent dans des zones situés entre 1 200 et 1 800 mètres d’altitude. C’est donc avec des cordes, en escaladant, que Christophe caumes a pu localiser un terrier.
"Il a fallu descendre en rappel sur une dizaine de mètres dans une zone instable", explique Christophe Caumes. Puis le scientifique a senti une odeur très forte : "Un mélange d’huile de poisson et de fiente".
En bas le directeur scientifique lui répétait par radio : "Il faut confirmer que ce n’est pas un puffin tropical !" Christophe Caumes a utilisé la torche de son téléphone, il a vu enfin deux pétrels noirs, puis les a pris en photo. En regardant le cliché sur son téléphone, le scientifique était ému : "Après 15 années de travail… Ma première réaction a été d’hurler dans la radio !"
Inspecteur de l’environnement au parc national de La Réunion, Christophe Caumes a eu la chance d’apercevoir deux survivants de cette espèce en novembre 2016 au terme d’une épopée digne d’un film d’action. Il raconte au micro de Sophie Person de Réunion 1ère comment il est parvenu à une telle découverte :
Une traque scientifique
Grâce à des enregistrements acoustiques réalisés sur les hauts de Saint-Joseph, l’équipe du programme européen Life+ Pétrels a réussi à identifier une zone susceptible d’héberger des pétrels noirs. Cela fait quinze ans que ces scientifiques recherchent sans relâche des terriers de pétrels.Or il n’est pas simple de trouver l’habitat des pétrels noirs car ils nichent dans des zones situés entre 1 200 et 1 800 mètres d’altitude. C’est donc avec des cordes, en escaladant, que Christophe caumes a pu localiser un terrier.
"Il a fallu descendre en rappel sur une dizaine de mètres dans une zone instable", explique Christophe Caumes. Puis le scientifique a senti une odeur très forte : "Un mélange d’huile de poisson et de fiente".
"Quelque chose de chaud"
"J’étais sans cesse en liaison avec Patrick Pinet, le directeur scientifique du programme qui me disait : confirme que ce n’est pas du puffin tropical !" , raconte Christophe Caumes. Le scientifique a d’abord mis son bras dans le trou et senti quelque chose de chaud, puis il a glissé un bâton et là, il a entendu le cri si caractéristique de la Timize.En bas le directeur scientifique lui répétait par radio : "Il faut confirmer que ce n’est pas un puffin tropical !" Christophe Caumes a utilisé la torche de son téléphone, il a vu enfin deux pétrels noirs, puis les a pris en photo. En regardant le cliché sur son téléphone, le scientifique était ému : "Après 15 années de travail… Ma première réaction a été d’hurler dans la radio !"