Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, ce mardi 5 septembre, dans les rues de Saint-Denis à La Réunion. Un mouvement à l'appel de l'interpro-Bâtiment et travaux publics (BTP) pour "sauver le BTP" qui "agonise".
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Plusieurs milliers de personnes - 3.000 selon les organisateurs, 2.000 selon la police - manifestaient mardi matin à Saint-Denis à l'appel de l'interpro-Bâtiment et travaux publics (BTP) pour "sauver le BTP" qui "agonise".
Mise à mal par ce manque d'activités plus ou moins masqué par le gros chantier de la nouvelle route du littoral, la filière BTP a perdu un tiers de ses salariés et la moitié de ses entreprises entre 2008 et 2017. "Nous sommes passés de 25.000 emplois à 17.000 et de 4.000 entreprises à 2.000. Le chiffre d'affaires a été divisé par 2. Nous sommes à 1,2 milliard d'euros et si je retire le chantier de la NRL, nous sommes à moins d'un milliard. Le secteur est à l'agonie", explique Bernard Siriex, président de la fédération réunionnaise du BTP (FRBTP, principal syndicat patronal).
Une délégation de l'interpro à été reçue à la préfecture, au conseil départemental et au conseil régional. Didier Robert, président LR de Région, "nous a fait deux propositions sérieuses", a indiqué Bernard Siriex. Il a ainsi proposé la mise en place d'un plan de réhabilitation des logements sur 10 ans. "Il faut que l'on rencontre les services de l'Etat et les bailleurs. Cela peut être lancé dès 2018", assure le président de la FRBTP. (Regardez ci-dessous l'interview de Didier Robert).
La seconde proposition porte sur une action commune des "organisations patronales et salariales, avec la Région, pour défendre des dossiers communs lors des assises de l'Outre-Mer", note Bernard Siriex.
La seule manifestation unitaire du BTP a eu lieu en 2010. Elle avait rassemblé un millier de personnes. Il s'agissait déjà d'alerter les donneurs d'ordres sur la situation tendue du secteur, "et ce que nous vivons aujourd'hui est bien pire", estime l'interpro BTP.
Baisse des emplois et des entreprises
Confrontées à une baisse régulière de leurs moyens financiers, les collectivités locales, principales donneuses d'ordre du BTP, raréfient leurs commandes, même si elles continuent de représenter 86% de l'activité du secteur. Raréfaction également de la commande pour les bailleurs sociaux en proie, notamment, à un manque de terrains. Le ralentissement des constructions de logements intermédiaires, dû, disent les professionnels, à la remise en cause de la loi de défiscalisation, achève de perturber le secteur.Mise à mal par ce manque d'activités plus ou moins masqué par le gros chantier de la nouvelle route du littoral, la filière BTP a perdu un tiers de ses salariés et la moitié de ses entreprises entre 2008 et 2017. "Nous sommes passés de 25.000 emplois à 17.000 et de 4.000 entreprises à 2.000. Le chiffre d'affaires a été divisé par 2. Nous sommes à 1,2 milliard d'euros et si je retire le chantier de la NRL, nous sommes à moins d'un milliard. Le secteur est à l'agonie", explique Bernard Siriex, président de la fédération réunionnaise du BTP (FRBTP, principal syndicat patronal).
Des propositions
La manifestation de mardi était organisée par 20 organisations patronales et 5 syndicats. Des rencontres avec les élus du conseil départemental, du conseil régional et avec la préfecture ont eu lieu pour "tirer le signal d'alarme" et "demander la reprise de l'activité".Une délégation de l'interpro à été reçue à la préfecture, au conseil départemental et au conseil régional. Didier Robert, président LR de Région, "nous a fait deux propositions sérieuses", a indiqué Bernard Siriex. Il a ainsi proposé la mise en place d'un plan de réhabilitation des logements sur 10 ans. "Il faut que l'on rencontre les services de l'Etat et les bailleurs. Cela peut être lancé dès 2018", assure le président de la FRBTP. (Regardez ci-dessous l'interview de Didier Robert).
La seconde proposition porte sur une action commune des "organisations patronales et salariales, avec la Région, pour défendre des dossiers communs lors des assises de l'Outre-Mer", note Bernard Siriex.
La seule manifestation unitaire du BTP a eu lieu en 2010. Elle avait rassemblé un millier de personnes. Il s'agissait déjà d'alerter les donneurs d'ordres sur la situation tendue du secteur, "et ce que nous vivons aujourd'hui est bien pire", estime l'interpro BTP.