Ces personnes, placées en zone d'attente après leur débarquement d'un bateau de pêche au port de la Pointe des Galets le 17 septembre, "ont reçu des bracelets avec des numéros et la police les appelait uniquement par leur numéro, en rajoutant des lettres pour les enfants, par exemple 8, 8a, 8b...", s'est indignée auprès de l'AFP Laure Palun, directrice de l'Anafé, association qui intervient auprès des exilés sur les zones frontalières.
"C'est une pratique totalement révoltante de la PAF et un processus de déshumanisation qui doivent être sanctionnés", a-t-elle insisté, expliquant avoir saisi plusieurs autorités indépendantes dont la Défenseure des droits (DDD) Claire Hédon et la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Dominique Simonnot.
L'Anafé réclame également la libération des sept personnes qui étaient toujours enfermées mardi matin en zone d'attente, tandis que 39 autres ont été libérées lundi. Toutes doivent pouvoir s'entretenir avec des agents de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) en vue de demander l'asile en France, avait indiqué la préfecture locale au moment de leur arrivée à La Réunion.
Le bateau de douze mètres à bord duquel s'étaient entassées ces 46 personnes avait fait l'objet d'une opération de localisation et de secours aux personnes en situation de détresse, avait aussi précisé le préfet Jérôme Filippini.