Un Réunionnais en prison pour avoir arnaqué des femmes contactées sur des sites de rencontre

Le logo de Tinder, le site de rencontres
C’est Le Parisien qui révèle le parcours d’un forcené de l’arnaque. Kevin Marimoutou, 33 ans, a été condamné récemment par le tribunal d'Angers à de la prison. Pendant 10 ans, il a séduit des femmes et profité de leurs faiblesses pour les dépouiller.
 
Il se faisait appeler Opé, John, Banko ou Jimmy. Kevin Marimoutou avait le don de séduire de jeunes femmes et de les arnaquer. Né de parents réunionnais à Paris, le jeune homme a profité de son physique avantageux pour escroquer plusieurs femmes. Ses victimes, il les préférait fragiles et aisées financièrement. Il les traquait sur de sites de rencontre en ligne tels que Tinder ou Badoo.
 

Environ 80 affaires

C’est le Parisien qui révèle cette affaire. Après avoir séduit les jeunes femmes, Kevin Marimoutou commençait à leur demander de l’argent de manière subtile ou à les voler tout simplement. Depuis 2011, le Réunionnais a ainsi sévi et arnaqué plusieurs dizaine de femmes à travers la France.
 

Tentative de suicide

Dans Le Parisien, Emilie, l’une de ses victimes, témoigne avoir perdu 20 000 euros en un mois et demi pour financer l’hypothétique projet de cybercafé de Kevin. La jeune femme de Niort a souscrit des crédits à la consommation pensant que Kevin la rembourserait. Etranglée financièrement, elle finit par faire une tentative de suicide. Emilie a déposé plainte en octobre 2014.

Selon Ouest-France, il aurait commencé sa carrière d’arnaqueur en dérobant un carnet de chèques appartenant à l’association de parents d’élèves de l’école de son ancienne compagne.
 

Nouvelle vie

Auprès de ses victimes, il avait le don de s’inventer une nouvelle vie. Sous l'identité d'un patron de bars ou d'un footballeur professionnel, Kevin est parvenu à escroquer à travers l'Hexagone, de Cholet dans le Maine et Loire à Perpignan où il a tenté de refaire sa vie. C’est lors d’un banal contrôle routier en 2020 que Kevin Marimoutou est arrêté. Son nom est fiché et c’est ainsi que la police a fini par lui mettre le grappin dessus.

Jugé par le tribunal correctionnel d'Angers (Maine-et-Loire) le 8 juin, le Réunionnais est condamné à 3 ans de prison, dont un an assorti d'un sursis avec mise à l'épreuve. "Depuis quasiment dix ans, partout où il passe, on a un certain nombre d'objets volés, de chèques falsifiés et utilisés", a ainsi déclaré le procureur de la République durant le procès. Il aurait pu ajouter aussi : un certain nombre de coeurs brisés.