Manifestations à Rio contre la violence policière qui a provoqué un nombre record de tués dans les favelas début 2019. Au même moment, les partisans proches de l’ultra-droite du président Bolsonaro, en forte baisse dans les sondages, se trouvaient à proximité pour soutenir le pouvoir.
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"Arrêtez de nous tuer". La banderole traduit le sentiment du millier de manifestants. Venus dimanche sur la célèbre plage d'Ipanema, ces militants des droits de l'homme et habitants des favelas, ont dénoncé le nombre record de tués lors des opérations policières à Rio : 588 entre janvier et avril 2019, en hausse de 19% par rapport à la même période l'an dernier. A noter que 77% des personnes tuées, que ce soit par la police ou d’autres circonstances de violence, sont noires.
« Moi, je suis là, mais mon fils ne va pas revenir. Ni moi ni personne d'autre ne peut le faire revenir. Je voudrais que cette violence s'arrête, pour qu'aucune autre maman ne ressente ce que je ressens », explique Sandra Mara de Silva, habitante de la favela Alemao.
Comme une contre-manifestation, face au mécontentement grandissant, et à la baisse de popularité du président Bolsonaro, quelques milliers de ses partisans de l’ultra-droite se sont mobilisés sur la plage voisine de Copacabana. De même que dans d'autres villes du pays, ils exigent que le Congrès accélère les réformes sur les retraites et le port d'armes.
« Moi, je suis là, mais mon fils ne va pas revenir. Ni moi ni personne d'autre ne peut le faire revenir. Je voudrais que cette violence s'arrête, pour qu'aucune autre maman ne ressente ce que je ressens », explique Sandra Mara de Silva, habitante de la favela Alemao.
Des méthodes expéditives
En ligne de mire, le nouveau gouverneur de l'Etat de Rio, proche du président Bolsonaro, qui a recours à des snipers contre les dealers de drogue. « Quand un gouverneur monte dans un hélico lors d’une opération policière pour inciter des policiers à tirer librement sur une foule, et bien qu'attendez-vous ? Nous allons vers la barbarie », déclare André Constantino, habitant de la favela Babilonia et organisateur de la manifestation.Comme une contre-manifestation, face au mécontentement grandissant, et à la baisse de popularité du président Bolsonaro, quelques milliers de ses partisans de l’ultra-droite se sont mobilisés sur la plage voisine de Copacabana. De même que dans d'autres villes du pays, ils exigent que le Congrès accélère les réformes sur les retraites et le port d'armes.