Tourné en Martinique,
Rose et le Soldat sort en prime time ce mercredi soir sur France 2. L’histoire d’une institutrice (Zita Hanrot, César du meilleur espoir féminin) confrontée à un soldat allemand en 1942, quand l’amiral Robert incarnait le pouvoir de Vichy sur l’île.
Lors de la diffusion de la série
Tropiques Amers sur l'esclavage, le cinéaste guadeloupéen Jean-Claude Barny avait rassemblé près de 5 millions de télespectateurs sur France 3 en 2007. Avec ce film réalisé pour France 2, de nouveau initié par la productrice Elizabeth Arnac
(Lizland Films), il propose à nouveau de partager avec le plus grand nombre une page de l'Histoire des Antilles.
Rose et le soldat a été co-scénarisé par l'historien martiniquais Gilbert Pago, à partir d'une histoire vraie : un soldat allemand grièvement blessé, évacué d'un sous marin et soigné en Martinique. Point de départ qui nous plonge dans la Martinique d'un gouverneur resté fidèle à Vichy, l'Amiral Robert.
Population affamée
En 1942, les Martiniquais ont surtout faim, en raison du blocus imposé par les Alliés. Ils vivent aussi sous la coupe de l'Amiral Robert, une époque dont on parlera longtemps après la guerre dans les familles (
an tan Robè). Rose va devoir quitter son métier d'institutrice au nom du triptique pétainiste "Travail, Famille, Patrie", qui veut garder les femmes au foyer. Pour gagner un peu d'argent, elle va se résoudre à faire le ménage chez le soldat allemand blessé et assigné à résidence. C'est aussi l'occasion de faire de l'espionnage au profit des Dissidents qui organisent la Résistance : ils seront des milliers à s'embarquer pour rallier le général de Gaulle. Mais elle va aussi tomber amoureuse d'un officier qui veut, lui, rester fidèle à l'Etat français...
Belle distribution
La jeune institutrice est jouée par Zita Hanrot. Son tout récent César du meilleur espoir féminin pour
Fatima n'est sans doute pas étranger à la diffusion sur France 2 de cette production, qui avait été projetée en avant-première à Paris au Max Linder il y a tout juste un an, en présence de la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin. Le reste de la distribution est tout aussi séduisant : Fred Testot, qui marche sur les pas de son ex-acolyte Omar Sy dans des rôles dramatiques, Pascal Legitimus, très convaincant dans un beau contre-emploi, Jean-Michel Martial, ou encore Jocelyne Béroard, que l'on retrouvera à l'automne prochain sur grand écran cette fois, dans le nouveau film de Jean-Claude Barny,
Le Gang des Antillais...
Jean-Claude Barny invité de Matin 1ère en radio, au micro de Jean-Marc Thibaudier