"Tu es devenu mon rêve et je t'ai tout donné pour y arriver." Dans une vidéo postée sur son compte Instagram avec en bruit de fond le son des violons et une musique digne d'un film dramatique, le rugbyman de l'Union Bordeaux-Bègles Raphaël Lakafia a annoncé mettre un terme à sa carrière mardi 31 octobre.
"Qu'est-ce que ça a été cool", commente-t-il, tandis que défilent les images de sa longue carrière dans l'Ovalie. Né en 1988, son parcours sportif a commencé en junior, à Tours, dans sa ville de naissance. Fils de Jean-Paul Lakafia, un sportif originaire de Wallis et Futuna qui fut recordman de France du lancer de javelot dans les années 1980, Raphaël, comme son frère Pierre-Gilles, se lance très tôt dans le rugby, jusqu'à en faire son métier.
En 2006, Raphaël Lakafia décroche son premier contrat professionnel au FC Grenoble Rugby, avant de partir dans le Sud-Ouest de l'Hexagone, à Biarritz, où il reste de 2006 à 2009. Après un passage au Stade français, le club de rugby de Paris (2014-2017), avec qui il remporte le championnat de France en 2015 et le Challenge européen en 2017, il signe au prestigieux club de Toulon, où il jouera six ans.
Joker Coupe du monde
"Tu resteras la ville que j'ai le plus défendue, la ville qui a vu naître mes enfants. Tu auras toujours une place particulière dans mon cœur", s'émouvait-il au mois de juin, alors qu'il quittait le club de Toulon.
Pourtant, le rugbyman n'en avait pas encore fini avec le ballon ovale. Alors que les internationaux se préparaient pour le Mondial de rugby, qui s'est tenue en France en septembre et octobre, il est appelé par l'Union Bordeaux-Bègles, en tant que "Joker Coupe du monde" – les clubs de rugby ont la possibilité de recruter de nouveaux joueurs le temps de la compétition. C'est donc en Gironde que celui qui a fait quatre sélections avec le XV de France (trois en 2011 et une en 2016) finit sa carrière, après avoir disputé à peine trois matchs avec les Bordelais.
Sans préciser ce qui l'a poussé à sauter le pas, ni ce qu'il comptait désormais faire, Raphaël Lakafia referme ainsi la parenthèse ovale de sa vie : "Il est temps de fermer ce beau chapitre et d'en ouvrir un autre".