Philippe Gustin, délégué interministériel chargé de la reconstruction de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, ravagées par l'ouragan Irma début septembre, a estimé mercredi à Saint-Martin qu'il existait une "fenêtre de tir très courte, d'environ six mois, pour poser les bases de la reconstruction".
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Alors qu'un nouveau comité interministériel à la reconstruction aura lieu mardi, M. Gustin a affirmé qu'il était nécessaire d'augmenter la présence des services de l'Etat à Saint-Martin notamment sur "le contrôle de légalité, sur le travail et l'emploi mais aussi sur la répression des fraudes, l'environnement, le logement et l'aménagement".
Les familles identifiées pourront utiliser cette carte à partir du 22 novembre. Il ne leur sera pas possible de retirer du liquide, "c'est un moyen d'éviter les fraudes et d'éviter que l'argent soit utilisé en dehors de Saint-Martin. Il y aura un contrôle de réalisé sur les familles qui utilisent la carte et ce dispositif préfigure ce que sera le RSA", a précisé M. Gustin.
"J'ai rencontré mon interlocuteur hollandais pour jeter les bases d'une nouvelle coopération, qui sera dépendante du bras de fer actuel entre la Hollande et Sint Maarten notamment sur la récupération de la compétence police aux frontières" par les Pays-Bas", a précisé M. Gustin.
Le délégué interministériel veut une approche commune des flux migratoires pour envisager la reconstruction de Saint-Martin : "même si l'on déverse des milliards à Saint-Martin, cela ne servira à rien".
Audit économique
Il a également estimé que la CGSS (Caisse générale de sécurité sociale) et la Caf devaient "renforcer leur service sur le territoire" et a jugé nécessaire "d'avoir un outil statistique sur l'île, que ce soit l'Insee ou pas". Une mission a d'ailleurs été chargée d'effectuer un audit économique dont les conclusions seront rendues en janvier. Un audit général incluant l'activité touristique sera rendu fin mars.Carte Cohesia
Sur le plan social, Philippe Gustin a présenté la carte "Cohésia" qui sera délivrée à 4.000 foyers sinistrés à Saint-Martin et près de 120 foyers à Saint-Barthélemy. Il s'agit d'une carte prépayée avec un plafond de 900 euros selon la situation familiale avec laquelle les personnes en difficulté sociale pourront effectuer des achats uniquement dans les magasins du territoire français (Guadeloupe, Martinique ou France métropolitaine également), comme l'avait souhaité le président de la collectivité Daniel Gibbs.Les familles identifiées pourront utiliser cette carte à partir du 22 novembre. Il ne leur sera pas possible de retirer du liquide, "c'est un moyen d'éviter les fraudes et d'éviter que l'argent soit utilisé en dehors de Saint-Martin. Il y aura un contrôle de réalisé sur les familles qui utilisent la carte et ce dispositif préfigure ce que sera le RSA", a précisé M. Gustin.
Coopération entre les deux parties de l'île
Enfin le délégué a insisté sur la nécessaire coopération entre les parties française et néerlandaise de l'ile pour la reconstruction : "il existe un déséquilibre très fort entre les deux parties de l'île avec une porosité de la frontière qui permet à certains habitants de Sint Maarten qui n'ont pas d'amortisseurs sociaux de bénéficier des avantages du côté français, pour bénéficier de la santé et de l'éducation par exemple. Sur le plan de l'emploi et du travail, le problème se posera avec l'importante activité à venir en matière de BTP"."J'ai rencontré mon interlocuteur hollandais pour jeter les bases d'une nouvelle coopération, qui sera dépendante du bras de fer actuel entre la Hollande et Sint Maarten notamment sur la récupération de la compétence police aux frontières" par les Pays-Bas", a précisé M. Gustin.
Le délégué interministériel veut une approche commune des flux migratoires pour envisager la reconstruction de Saint-Martin : "même si l'on déverse des milliards à Saint-Martin, cela ne servira à rien".