"Nous ne sommes pas des soldats", ont déclaré mardi à la presse les représentants locaux du syndicat Snalc (Syndicat national des lycées et collèges) à Saint-Martin, en alertant sur les conditions de travail et d'accueil des élèves, plus de deux mois après l'ouragan Irma.
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"La rentrée telle qu'elle a été présentée ne reflète pas la réalité", a affirmé Sébastien Fillion, le secrétaire académique Snalc Guadeloupe, évoquant la visite du Premier ministre Edouard Philippe venu le 6 novembre assister à la rentrée scolaire dans l'île ravagée deux mois plus tôt par l'ouragan Irma. "Le Premier ministre a visité la seule véritable école qui était prête à accueillir
les élèves", a-t-il déclaré.
parents", indique Stéphane Ami, enseignant à la Cité Scolaire et secrétaire académique adjoint Snalc.
"Le délégué interministériel nommé à la reconstruction Philippe Gustin a lui-même indiqué que 50% des employés de la préfecture avaient quitté l'île mais on ne l'a pas entendu dire qu'ils étaient menacés", ont martelé les deux représentants du Snalc.
les élèves", a-t-il déclaré.
Un problème de fournitures scolaires
"Dans les écoles, avec les demi-journées de cinq heures d'affilée, les enfants ne peuvent pas tenir. Au collège de Quartier d'Orléans, nous avons un problème de fournitures scolaires. Le collège Soualiga est transféré dans les bâtiments de la Cité scolaire. 380 élèves répartis en 12 classes dans 9 salles. 35 élèves par classe. Ca ne rentre pas", a-t-il poursuivi.Une organisation compliquée
Le syndicat veut aussi alerter sur les conséquences en terme d'organisation pour les parents. "Par exemple pour le collège Soualiga, qui accueille les élèves uniquement les après-midis et le samedi matin, cela crée un problème gigantesque pour lesparents", indique Stéphane Ami, enseignant à la Cité Scolaire et secrétaire académique adjoint Snalc.
Des habitants comme les autres
Les représentants du Snalc sont également revenus sur les propos de la ministre de l'Outre-mer Annick Girardin, qui s'était notamment dit, avant la rentrée, "choquée" par les enseignants ayant quitté l'île après l'ouragan. "On peut l'entendre mais les enseignants sont des habitants comme les autres. Nous ne sommes pas des soldats. Certains ont vécu des conditions très difficiles. Alors les stigmatiser et les menacer de sanctions était malvenu", ont regretté les syndicalistes."Le délégué interministériel nommé à la reconstruction Philippe Gustin a lui-même indiqué que 50% des employés de la préfecture avaient quitté l'île mais on ne l'a pas entendu dire qu'ils étaient menacés", ont martelé les deux représentants du Snalc.