"Au départ, on ne considérait pas ce que l'on avait fait comme du vol": A Saint-Martin, des stages de citoyenneté sont organisés comme alternative aux poursuites pour les auteurs de pillages mineurs ou de recel de vol après l'ouragan Irma qui a dévasté l'île en septembre.
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Les images de pilleurs se servant dans les entrepôts et magasins juste après l'ouragan ont fait le tour des médias en septembre. Nombre d'entre eux ont depuis été condamnés: les faits les plus graves ont fait l'objet de comparutions immédiates et douze personnes ont écopé de peines de prison avec mandat de dépôt. Plus de 70 dossiers sont passés en correctionnelle, avec à la clé des peines de prison avec sursis, de travaux d'intérêt général (TIG) ou de jours-amendes.
Vingt personnes ont été retenues sur la base du volontariat, auteurs de pillages mineurs ou de recel de vol post-Irma de moins de 100 euros.
Alors que la seconde session doit débuter la semaine prochaine (du 16 au 20 avril), la première, en mars dernier, avait accueilli huit hommes et deux femmes, âgés de 21 à 60 ans, employés pour la moitié d'entre eux. Ils "ont découvert les lois. Il n'y avait aucune prise en compte au départ de la gravité de leur geste", explique Karen Kelly Mamie, directrice de Sem ta route.
Pour les commerçants, il était important de faire passer le message. "Les pillages, ça a minimisé le vol et on a cru que c'était normal de rentrer dans un magasin déjà ouvert. Il fallait leur expliquer que les assurances ne couvrent pas tout et qu'il faut aussi prendre en compte la perte d'exploitation. Je leur ai expliqué les conséquences encore ressenties aujourd'hui autour de ce chaos économique créé depuis Irma", explique Yann Lecam, président de l'association des commerçant de Marigot.
"Il fallait rappeler le dispositif", ajoute le vice-procureur Michaël Ohayon, intervenu dans le stage. "Rappeler qu'il s'agissait d'une alternative aux poursuites" et "rappeler aussi qu'il y avait eu une graduation de la réponse pénale face aux pillages, allant de la prison à ce stage de citoyenneté, en passant par le rappel à la loi. Ces stagiaires sont des primo-délinquants et avaient reconnu les faits".
Le stage prévoit également trois jours de travaux d'intérêt général. Le premier groupe de stagiaires a dû nettoyer un bâtiment public.
Des groupes de parole
Mais pour les délits les plus mineurs, une convention signée en décembre par le procureur de la République, la Collectivité de Saint-Martin et l'association Sem ta route, offre une alternative aux délinquants, en leur proposant de participer à des groupes de parole, de rencontrer les commerçants victimes, de suivre des interventions du parquet et d'associations d'aide aux victimes.Vingt personnes ont été retenues sur la base du volontariat, auteurs de pillages mineurs ou de recel de vol post-Irma de moins de 100 euros.
Alors que la seconde session doit débuter la semaine prochaine (du 16 au 20 avril), la première, en mars dernier, avait accueilli huit hommes et deux femmes, âgés de 21 à 60 ans, employés pour la moitié d'entre eux. Ils "ont découvert les lois. Il n'y avait aucune prise en compte au départ de la gravité de leur geste", explique Karen Kelly Mamie, directrice de Sem ta route.
"Chaos économique"
"Au départ, on ne considérait pas ce que l'on avait fait comme du vol. Les magasins étaient déjà ouverts quand nous y sommes rentrés. On nous a expliqué les lois. (...). Ce qu'il faudrait faire, c'est avoir une matière, à l'école qui enseigne les lois. Pour que l'on puisse la connaître quand on arrive à 18 ans. On ne savait pas ce que c'était le recel par exemple", a avoué un stagiaire, sous couvert d'anonymat.Pour les commerçants, il était important de faire passer le message. "Les pillages, ça a minimisé le vol et on a cru que c'était normal de rentrer dans un magasin déjà ouvert. Il fallait leur expliquer que les assurances ne couvrent pas tout et qu'il faut aussi prendre en compte la perte d'exploitation. Je leur ai expliqué les conséquences encore ressenties aujourd'hui autour de ce chaos économique créé depuis Irma", explique Yann Lecam, président de l'association des commerçant de Marigot.
"Il fallait rappeler le dispositif", ajoute le vice-procureur Michaël Ohayon, intervenu dans le stage. "Rappeler qu'il s'agissait d'une alternative aux poursuites" et "rappeler aussi qu'il y avait eu une graduation de la réponse pénale face aux pillages, allant de la prison à ce stage de citoyenneté, en passant par le rappel à la loi. Ces stagiaires sont des primo-délinquants et avaient reconnu les faits".
Le stage prévoit également trois jours de travaux d'intérêt général. Le premier groupe de stagiaires a dû nettoyer un bâtiment public.