Saint Pierre Chanel : Wallisiens et Futuniens fêtent le saint patron de l'Océanie à Lagny-sur-Marne

Malgré la pluie et le froid qui se sont abattus sur la région parisienne en fin de semaine, près de 250 personnes ont répondu ce dimanche à l'invitation de la communauté wallisienne et futunienne de Paris.
Comme le veut la tradition océanienne, ils sont venus célébrer le martyr de Pierre Chanel, ce missionnaire mariste catholique assassiné le 28 avril 1841 sur l'île de Futuna et vénéré depuis comme le saint patron de l'Océanie.
 

Message de paix

Cette journée de festivité s'est déroulée à Lagny-sur-Marne, à l'Est de Paris, et a rassemblé de nombreux membres des communautés océaniennes d'Ile-de-France, ainsi que des représentants d'associations de Toulouse et de Bretagne.

Comme chaque année, la fête a débuté par une messe en l'Eglise Saint-Michel concélébrée par les Pères Lafaélé Lié et Kosema Masei, deux prêtres du diocèse de Wallis & Futuna, qui poursuivent tous deux des études en Europe à la demande de leur évêque; le premier à Paris, le second à Rome.
"Ce qui nous réunit aujourd'hui en mémoire de Saint-Pierre Chanel, c'est la paix !", a expliqué le Père Lié lors de son homélie. "Une paix qu'il nous a témoigné et transmis lors de sa venue chez nous. Aujourd'hui, pour être une vraie communauté ici, il faut que l'on soit en paix entre nous et avec les autres !" Des mots et un message forts adressé à ses compatriotes de l'Hexagone par ce prêtre wallisien qui vit depuis 2 ans à Paris et qui font écho à la situation politique de la collectivité de Wallis & Futuna en proie à des tensions et des divisions. Une situation qu'il ne souhaite pas voir se reproduire ou se développer ici en métropole.
 
 

Repas traditionnel

La fête s'est poursuivie dans un gymnase tout proche où Océaniens et habitants du secteur ont pu déguster les plats traditionnels à base de cochon cuit à la broche ou à l'étouffée, le fameux umu.

Un repas pantagruélique entrecoupé de chants et de danses. "Nous sommes ravis de nous retrouver chaque année ici pour fêter notre Saint-Patron, a insisté Tobie Maiau, l'organisateur de ce rassemblement. C'est un moment de joie. C'est aussi un moment de transmission de nos coutumes et de nos traditions de génération en génération, des plus anciens vers les plus jeunes".