Chaque année, le Concours général agricole distingue les produits d'excellence du terroir français répartis en 22 catégories. Les rhums d'Outre-mer seront jugés ce mardi. Sur quels critères se basent les dégustateurs? Pourquoi certains rhums sont primés et pas d'autres? La1ere.fr vous dit tout.
C'est la première étape de l'évaluation des rhums en compétition. Le verre levé vers la lumière, incliné de préférence sur un fond blanc, les jurés s'attardent sur la clarté, la brillance, la transparence et la viscosité du liquide. Contre toute attente, la couleur n'est pas de prmeière importance. Normalement liée à l'âge, elle peut être artificielle. En effet, certains producteurs la modifient en ajoutant du caramel, notamment dans les rhums ambrés. C'est une manière, tout à fait autorisée, d'adapter la teinte de leur produit au goût du consommateur.
L'examen olfactif
Deuxième étape : l'épreuve du nez. Les professionnels conseillent de humer doucement afin d'éviter aux narines d'être anesthésiées. Le premier nez permet de découvrir la gamme des arômes : riches, épicés, boisés… Après quelques instants, vient le deuxième nez qui doit percevoir l'intégralité du bouquet. Certains rhums délivrent une odeur de cuir, d'autres de vanille, de fruits secs ou encore de fleurs d'agrumes…
L'examen gustatif
Enfin, l'étape des papilles. L’heure est venue d'analyser le rhum en bouche. Les dégustateurs prennent une à deux micro-gorgée(s) et sont invités à recracher. Le concours est long, les échantillons nombreux, pas question de perdre ses capacités au fil des heures. Quelques instants sur la langue suffisent pour évaluer pour juger l'acidité, la douceur, l'amertume ou encore le brûlant du produit. Cette troisième étape vient normalement confirmer les arômes perçus au nez. Balsamique, réglisse, miel, agrumes… à chaque rhum ses arômes.
Et les gagnants sont…
Un alcool doux au nez, qui semble promettre finesse et richesse pour le palais, peut s'avérer extrêmement sec en bouche et décevant. D'autres rhums peuvent s'avérer plus homogène, mais finir par s'estomper "en milieu de bouche". Pour les jurés, un spiritueux de grande qualité est un alcool qui se révèle petit à petit et gagne en complexité au fil des étapes de la dégustation.