Depuis samedi 24 février et jusqu'au 3 mars 2024, les agriculteurs et producteurs du monde entier sont mis à l'honneur à Paris. Chaque territoire d'Outre-mer est représenté par son stand, plus ou moins grand, et fait la promotion de ses produits phares. L'inauguration du stand mahorais a eu lieu ce lundi 26 février, un moyen pour les officiels, comme pour les producteurs présents, de parler "d'autre chose" que des conflits sociaux de l'île.
"L'objectif est de représenter de façon positive Mayotte"
Pour chacun des producteurs, les objectifs sont clairs. Il est d'un côté, commercial, de l'autre, promotionnel. Car pour la plupart des artisans sur place, le but est autant de faire parler de façon positive de Mayotte que de vendre ses spécialités.
Après une actualité lourde qui a eu de l'écho dans toute la France, l'heure est au "positivisme" pour la région de l'océan Indien. Entre la promotion des produits phares de l'île et les nouveautés comme le miel "100 % bio", chaque agriculteur représente fièrement sa spécialité, sans oublier les problématiques territoriales qui reviennent naturellement dans chacune des discussions entre mahorais.
Mais à la Porte de Versailles, l'heure est au positivisme. Pour Bibi Chanfi, deuxième vice-présidence du conseil départemental de Mayotte, le but du salon est "de se faire connaître". Elle ajoute que malgré les nombreuses complications logistiques, la finalité est là, "montrer le savoir-faire mahorais".
Moins d'espace, plus de produits
Cette année, l'organisation a été mouvementée. La collecte de produits, l'acheminement, la réservation d'emplacement et toute la logistique de manière générale est "à revoir" pour les producteurs.
Pour un producteur de vanille présent sur place, et comme pour ses confrères agriculteurs, ils s'estiment "mal placés" et disposés dans un espace trop "restreint". La raison ? Une organisation "au dernier moment" pour l'un d'entre eux.
De son côté, le comité organisationnel, présent pour l'inauguration du stand départemental, se justifie par le manque de moyens alloués. "Il faut compter entre 150 et 200 000 euros pour une présence au salon" a déclaré Brahim Fontéi, responsable de l'organisation du stand Mayotte. Pour lui, davantage de moyens doivent être récoltés, notamment par la collectivité et la chambre d'agriculture afin de promouvoir "encore plus" les richesses liées "aux arômes".
Mais malgré les quelques soucis logistiques, les producteurs mahorais se disent "fiers" d'être présent au 60ème Salon de l'Agriculture, un moyen de montrer qu'à Mayotte, "on produit peu, mais très bien".