Bernard Séret, biologiste marin connu pour ses travaux sur les raies et les requins, dont il a décrit plusieurs espèces, signe un livre intitulé Requins des Antilles aux éditions Scitep. Il est venu le dédicacer au Salon de la plongée à Paris qui ferme ses portes ce lundi.
Depuis l’âge de 16 ans, Bernard Séret est plongeur. Après un long séjour de cinq ans en Afrique de l’Ouest, Bernard Séret s’est pris de passion pour les raies et les requins. "Les raies, ce sont des requins aplatis", s’amuse-t-il.
Le requinologue a aussi vécu à La Réunion. Il s’est rendu dans tout l’Outre-mer français en mission, notamment en Nouvelle-Calédonie dans le cadre d’expéditions naturalistes.
Sur la couverture du livre trône un requin gris des Caraïbes. "C’est l’espèce emblématique des Antilles, typique des zones récifales" explique l'auteur. Regardez ci-dessous le reportage de France Ô :
Philippe Cury, directeur de recherche à l’IRD qui signe la préface du livre évoque "le rôle clé des grands prédateurs marins dans la stabilité et le bon fonctionnement des écosystèmes". "Dans un écosystème sain, les requins ne sont pas une nuisance" ajoute Bernard Séret.
"D'une manière générale, précise le biologiste marin, on ne compte qu'une centaine d'attaques de requins par an dans le monde, dont une dizaine est mortelle". Aux Antilles, selon Bernard Séret, la cohabitation entre les hommes et les requins est "paisible". Il faut dire que la population de requins a beaucoup baissé dans l'Atlantique Sud.
Le requinologue avance aussi une autre raison permettant de comprendre cette crise. "Les requins récifaux ont presque disparus à La Réunion. Ils n’étaient pas dangereux pour l’homme. Et comme la nature a horreur du vide, les requins tigre et bouledogue ont pris leur place. Or ces requins-là peuvent attaquer les hommes", conclut le spécialiste des requins.
Le requinologue a aussi vécu à La Réunion. Il s’est rendu dans tout l’Outre-mer français en mission, notamment en Nouvelle-Calédonie dans le cadre d’expéditions naturalistes.
Requins des Antilles
Au salon de la plongée qu’il connaît bien pour être lui-même instructeur dans un club de la région parisienne, Bernard Séret est venu dédicacer son dernier livre intitulé Requins des Antilles aux éditions Scitep.Sur la couverture du livre trône un requin gris des Caraïbes. "C’est l’espèce emblématique des Antilles, typique des zones récifales" explique l'auteur. Regardez ci-dessous le reportage de France Ô :
Population de requins en baisse
Le scientifique se désole de voir de moins en moins de requins. "Aux Antilles, la population est en net déclin en raison de la surpêche dans l’Atlantique". Mais Bernard Séret ne désespère pas : "avec les projets de réserves marines en Martinique et en Guadeloupe, on peut espérer que la population de requins remonte". Peut-on se passer des requins ? Pour Bernard Seret, la réponse est clairement non.Philippe Cury, directeur de recherche à l’IRD qui signe la préface du livre évoque "le rôle clé des grands prédateurs marins dans la stabilité et le bon fonctionnement des écosystèmes". "Dans un écosystème sain, les requins ne sont pas une nuisance" ajoute Bernard Séret.
Crise Requin à La Réunion
Dans son livre Requins des Antilles, Bernard Séret évoque aussi la crise requin à La Réunion. En 2011, sept attaques de requins ont eu lieu au large de l'île dont deux mortelles. Au total, on dénombre entre 2011 et 2017 à La Réunion huit attaques mortelles dont les victimes étaient principalement des surfeurs."D'une manière générale, précise le biologiste marin, on ne compte qu'une centaine d'attaques de requins par an dans le monde, dont une dizaine est mortelle". Aux Antilles, selon Bernard Séret, la cohabitation entre les hommes et les requins est "paisible". Il faut dire que la population de requins a beaucoup baissé dans l'Atlantique Sud.
Aire de repos pour les requins
Plusieurs raison expliquent la crise requin de La Réunion. Selon Bernard Séret, la situation géographique particulière de La Réunion, en pleine océan, très éloignée du continent en fait une "aire de repos pour les requins". Par ailleurs, "l’île n’a pas beaucoup de plages et elle surpeuplée".Le requinologue avance aussi une autre raison permettant de comprendre cette crise. "Les requins récifaux ont presque disparus à La Réunion. Ils n’étaient pas dangereux pour l’homme. Et comme la nature a horreur du vide, les requins tigre et bouledogue ont pris leur place. Or ces requins-là peuvent attaquer les hommes", conclut le spécialiste des requins.