Une pancarte sur la blouse, "Se faire saigner pour vous soigner ! Jusqu'à quand ?" : quelques mots qui résument le malaise de cette infirmière libérale. Au Morne Vert, Angélique Hillion rend visite à une patiente qui vient de subir une opération du cœur.
Elle n'hésite pas à faire 5 minutes de plus pour m'aider, si vraiment dans ma tête ça ne va pas. Si je suis fatiguée, elle me remonte le moral. Elle est adorable.
Claude Remer, patiente de 78 ans
Comme tous les infirmiers libéraux, Angélique a un rythme soutenu. En moyenne une vingtaine de patients par jour et des soins techniques forfaitaires pas toujours bien payés par la Sécurité sociale, selon l'infirmière.
Notre demande c'est de véritablement avoir des indemnités de déplacement décentes. Etre reconnus pour la pénibilité de notre travail pour pourvoir ne pas attendre 67 ans pour avoir la retraite à taux plein, comme c'est le cas actuellement pour les infirmiers.
Angélique Hillion, présidente de l'association des infirmiers libéraux Mouv'idel
Et pourtant, selon le gouvernement, des efforts ont été faits. Un accord a été signé, le 16 juin 2023, sur la revalorisation des actes du quotidien avec par exemple une augmentation de 10% de l'indemnité forfaitaire de déplacement.
Nous on trouve que ce n'est pas du tout suffisant. Revaloriser 10% sur le forfait de déplacement, ça représente une augmentation de 25 centimes. Aujourd'hui, sur notre forfait déplacement : on passe de 2,50 euros à 2,75 euros.
Angélique Hillion
L'association des infirmiers Mouv'idel soutenue par un syndicat compte bien faire entendre sa voix. Une opération molokoy est prévue sur l'autoroute.
Un reportage de Fabienne Léonce et Thierry Sokkan de Martinique la 1ère.