Sébastien Lecornu : "il est trop tôt" pour savoir si le référendum se déroulera le 12 décembre en Calédonie

Le ministre des Outre-mer s'est exprimé ce 28 octobre sur France Info. Il a expliqué que seules les conditions sanitaires liées au Covid-19 pourraient entraîner un report du référendum prévu le 12 décembre. "Il est trop tôt" pour avoir une projection sanitaire fine, explique Sébastien Lecornu.

Invité de France Info ce jeudi 28 octobre, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a une nouvelle fois évoqué la question de la date du troisième référendum en Nouvelle-Calédonie. Il n'a pas varié par rapport aux dernières positions qu'il avait exprimées lors de sa venue à Nouméa.

Il explique en substance que seules les conditions sanitaires liées au Covid-19 pourraient entraîner un report du référendum prévu le 12 décembre 2021.

Le référendum, il doit être organisé. Maintenant c'est uniquement sur des critères sanitaires qu'on doit établir si on peut le maintenir le 12 décembre. Depuis quelques jours, il y a un plateau sur le taux d'incidence. Il a considéralement diminué ces quinze derniers jours. Mais il est trop tôt, malheureusement, pour avoir une projection sanitaire fine qui nous permet d'établir si le référendum du 12 décembre peut être maintenu, ou pas.

Sébastien Lecornu

Lecornu NC

Réponse au FLNKS

Le ministre a "appelé les familles indépendantistes à ne pas s'écarter du seul baromètre sanitaire", après l'appel à la non-participation lancé par un communiqué du FLNKS. Sébastien Lecornu a également réaffirmé la neutralité de l'Etat dans le processus calédonien. "On ne peut pas, parce que l'un des deux camps demande à reporter la date, changer la date sur un bout de table", a conclu le ministre des Outre-mer.  

Décision d'ici 10 à 15 jours

Le gouvernement prendra sa décision dans 10 à 15 jours sur le maintien ou non du référendum le 12 décembre. C’est ce que dit Sébastien Lecornu. Et il insiste sur un point : seule l’urgence sanitaire pourrait motiver un report du référendum. 

Concernant la décision de non-participation du FLNKS, on parle au ministère des Outre-Mer d’un moment de durcissement, de refus de l'obstacle de la part des indépendantistes.  

Du côté de la rue Oudinot, on répète que l’Etat continue à préparer le vote. Et qu’il faut être prêt pour processus de transition le 13 décembre au matin, quel que soit le résultat du vote, qu’on aille vers l’indépendance ou vers un nouveau statut d’autonomie. 

C’est donc un langage de fermeté que Sébastien Lecornu  veut afficher avant de trancher sur le report ou non du référendum.