Nous sommes à la mi-septembre et déjà Olivier Cadarbacasse est dans ses 30 hectares de vignes bordelaises, à Saint-Jean-de-Blaignac. Il récolte les grappes de raisins arrivés à maturité avec deux semaines d'avance, à cause de l'été caniculaire et de la sécheresse.
Des conditions climatiques pas si mauvaises pour ce cépage sémillon. "Le raisin est très concentré en sucres, il est mûr et on a tout ce qu'il faut pour faire un très bon millésime", explique le Réunionnais.
Baisse de production de 30%
Si la qualité sera apparemment au rendez-vous, la quantité sera moindre. Les grains sont en effet plus petits à cause du manque d’eau, et la production devrait donc être inférieure de 30% à celle d’une année ordinaire.
Mais les conséquences de la sécheresse restent limitées dans ce vignoble. La vigne n’a pas besoin de beaucoup d’eau, d’autant que les racines d’un cep mature s’enfoncent en profondeur pour trouver le précieux liquide.
Olivier reste plutôt serein même s'il réfléchit à d'éventuelles transformations face au réchauffement climatique : "Si ça perdure, peut-être qu'il va falloir adapter des nouveaux cépages ou alors voir des cépages plus résistants. Mais avant de changer ça, il va falloir savoir si le climat va profondément changer ou pas."
Vendange à la main
Il pense à l'avenir tout en gardant un lien avec le passé : cette première vendange de la saison est en effet effectuée à la main, pour faire vivre la tradition. Mais cette technique sert aussi à préserver l'intégralité de la grappe et ralentir l'oxydation de ce fragile raisin blanc.
À peine vendangé, le raisin est aussitôt pressé. Un nectar qui permettra de produire 6.000 bouteilles. Cette première journée est aussi l’occasion pour Olivier de fêter les 20 ans de son aventure bordelaise.
Regardez le reportage d'Outre-mer la 1ère :