Chaque année, 25 000 jeunes quittent les Outre-mer pour venir étudier à des milliers de kilomètres de chez eux. Rencontre avec Mickaël André, Martiniquais de 19 ans originaire de Basse-Pointe et étudiant en école d'ingénieur à Villejuif en banlieue parisienne.
Mickaël André traîne deux grandes valises dans la ruelle qui mène à sa nouvelle maison, à Villejuif en proche banlieue parisienne. Le jeune homme de 19 ans a quitté la Martinique il y a quelques jours pour venir étudier à l'EFREI, une école d'ingénieur. Après un passage chez son oncle, il peut enfin poser ses affaires dans sa petite chambre.
C'est la première fois que le natif de Basse-Pointe part vivre aussi loin de ses parents. "Ces deux dernières années, j'étais en classe préparatoire. J'habitais tout seul, mais la famille n'était pas très loin. Je suis confiant et optimiste. C'est un nouveau départ, ça va bien se passer", sourit Mickaël.
À deux minutes à pied de chez lui : le vaste et verdoyant campus de l'école. Venu finaliser son inscription, il se sent déjà à l'aise dans son nouvel environnement. "L'adaptation des étudiants antillais se passe très bien. Nous en accueillons entre 5 et 10 chaque année. Le changement se fait surtout sur le rythme de travail. En école d'ingénieurs, ils travaillent par projet alors qu'en classe préparatoire, ils sont biberonnés", explique le responsable des admissions de l'EFREI.
Regardez le reportage de France Ô / Outre-mer 1ère :
Il restera au moins trois ans en métropole, le temps d'obtenir son diplôme d'ingénieur grade master.
C'est la première fois que le natif de Basse-Pointe part vivre aussi loin de ses parents. "Ces deux dernières années, j'étais en classe préparatoire. J'habitais tout seul, mais la famille n'était pas très loin. Je suis confiant et optimiste. C'est un nouveau départ, ça va bien se passer", sourit Mickaël.
Parcours du combattant
Comme de nombreux Ultramarins venus étudier dans l'Hexagone, trouver un logement n'a pas été aisé. "Il faut déjà trouver le bon puis avoir les fonds, le garant. Les agences ne louent pas aussi facilement à quelqu'un qui vient de loin", raconte-t-il. Lui a été aidé par un ami de la famille. Traverser l'Atlantique représente un lourd investissement, malgré les nombreuses aides, comme celle de la région et de LADOM. "Les déplacements, les achats de vêtements adaptés au climat, les dépenses du quotidien", égraine le Martiniquais.Changement de rythme
Mickaël veut devenir programmateur en informatique. Pour réaliser son rêve, il n'avait pas d'autre choix que de quitter son île. "Les filières qui m'intéressent n'existent pas chez moi", regrette-t-il ; tout de même ravi de "l'ouverture sur le monde" que va lui permettre sa nouvelle formation. Il a pu passer les concours écrits en Martinique, mais a dû se déplacer pour les oraux.À deux minutes à pied de chez lui : le vaste et verdoyant campus de l'école. Venu finaliser son inscription, il se sent déjà à l'aise dans son nouvel environnement. "L'adaptation des étudiants antillais se passe très bien. Nous en accueillons entre 5 et 10 chaque année. Le changement se fait surtout sur le rythme de travail. En école d'ingénieurs, ils travaillent par projet alors qu'en classe préparatoire, ils sont biberonnés", explique le responsable des admissions de l'EFREI.
Regardez le reportage de France Ô / Outre-mer 1ère :
Dépaysement total
Étudier dans l'Hexagone, c'est aussi découvrir une nouvelle société, "avec ses codes bien particuliers" note Mickaël, venu à trois reprises seulement. Villejuif est 10 fois plus grande que Basse-Pointe, pas de quoi l'effrayer. Dans les rues, il garde les yeux grands ouverts : "j'ai remarqué que les transports en commun sont très organisés. C'est une autre architecture, il y a beaucoup de bâtiments en pierre. Le climat en hiver doit être rude, il va falloir que je m'équipe. Enfin, il n'y a pas de raisons que je ne m'adapte pas".Il restera au moins trois ans en métropole, le temps d'obtenir son diplôme d'ingénieur grade master.