Âgée de 25 ans, Muneiko a passé une bonne partie de ses études supérieures en apprentissage, une formation dont elle vante les nombreux mérites. Venue dans l'Hexagone pour étudier, elle compte rentrer dans quelques années en Nouvelle-Calédonie pour mettre ses connaissances au service de son île.
Quitter la Nouvelle-Calédonie pour étudier dans l'Hexagone. Comme nombre de jeunes Kanak, Muneiko Haocas n’a pas eu d’autre choix que de quitter le pays. La formation qu’elle souhaitait suivre n’existant pas sur son île, la jeune femme de 25 ans décide en 2010 de "se lancer dans l’inconnu" de l’autre côté du globe. "C’était partir ou faire quelque chose qui ne me plaisait pas", confie-t-elle.
Après avoir obtenu son bac S au lycée Jules Garnier de Nouméa, elle s’envole pour un DUT génie chimique à Caen (Normandie), accompagnée de son petit-ami. "Je suis très famille. Ma mère ne pensait pas que j’arriverais à partir", plaisante-t-elle.
Muneiko termine son diplôme par un stage chez Veolia où elle travaille sur la question des eaux usées. Un déclic pour la jeune femme "intéressée depuis petite par l’environnement. Je prenais un sac à dos pour ramasser les saletés sur les plages".
Logiquement, elle entre en première année d’un master spécialisé dans le management de l’eau à Paris et choisi à nouveau l’apprentissage, une formule éprouvée. "Ça m’a permis de rencontrer beaucoup de monde, de gagner en autonomie et en confiance en moi. Le terrain m’a appris énormément", assure-t-elle.
Même si le cadre de vie calédonien et sa famille lui manquent toujours autant, Muneiko compte "rester encore un peu, puis rentrer et mettre ce que je sais faire au service du pays. Il y a de nombreux problèmes à résoudre". Et de les énoncer : "la Nouvelle-Calédonie dépend à 80% d'énergies fossiles (gazol, fuel, kérosène, charbon). Je pense qu'il faut développer les énergies renouvelables, dont le solaire. Il y a aussi la question des déchets et des rejets d'assainissement". Sa conclusion : "sensibiliser les Calédoniens à ces problématiques".
Après avoir obtenu son bac S au lycée Jules Garnier de Nouméa, elle s’envole pour un DUT génie chimique à Caen (Normandie), accompagnée de son petit-ami. "Je suis très famille. Ma mère ne pensait pas que j’arriverais à partir", plaisante-t-elle.
Dans l'Hexagone, plus "d'individualisme"
"Changement de vie radical". L’adaptation se passe à merveille bien qu'au départ, elle est frappée par les différences culturelles. "Ici, les gens sont individualistes. Chez moi, la famille et la communauté me semblent plus importantes. Les premiers repas avec les amis, j'apportais pour dix. On me disait: apporte ce que tu vas manger et boire, pas plus", raconte la Calédonienne.Muneiko termine son diplôme par un stage chez Veolia où elle travaille sur la question des eaux usées. Un déclic pour la jeune femme "intéressée depuis petite par l’environnement. Je prenais un sac à dos pour ramasser les saletés sur les plages".
Trois ans en apprentissage
À cette époque, elle hésite longuement à rentrer chez elle. Finalement, Muneiko s’inscrit en licence professionnelle "Procédé de traitement et valorisation des rejets" à l’IUT de Lorient et opte pour l’apprentissage. "Je me suis dit qu’il fallait profiter d’être ici pour continuer à étudier", glisse-t-elle. En alternance chez Saur, elle doit "optimiser le cycle des filtres à sable dans les usines de production d’eau potable du Morbihan". Un projet important, "un gros défi pour une apprentie" qu'elle relève sans problème.Logiquement, elle entre en première année d’un master spécialisé dans le management de l’eau à Paris et choisi à nouveau l’apprentissage, une formule éprouvée. "Ça m’a permis de rencontrer beaucoup de monde, de gagner en autonomie et en confiance en moi. Le terrain m’a appris énormément", assure-t-elle.
À terme, rentrer au Pays
Aujourd’hui, Muneiko termine son master 2, spécialisée dans le Management Durable de l'environnement, l'Energie, l'Eau et les déchets. Elle est toujours en apprentissage, en tant que "consultante dans les audits énergétiques Transport" chez Greenovia, un bureau d’études qui propose des solutions d'éco-mobilité. "Je soumets à des clients du public (institutions) comme du privé d'économiser de l’énergie en optimisant l'usage de leur parc automobile", explique-t-elle.Même si le cadre de vie calédonien et sa famille lui manquent toujours autant, Muneiko compte "rester encore un peu, puis rentrer et mettre ce que je sais faire au service du pays. Il y a de nombreux problèmes à résoudre". Et de les énoncer : "la Nouvelle-Calédonie dépend à 80% d'énergies fossiles (gazol, fuel, kérosène, charbon). Je pense qu'il faut développer les énergies renouvelables, dont le solaire. Il y a aussi la question des déchets et des rejets d'assainissement". Sa conclusion : "sensibiliser les Calédoniens à ces problématiques".