Chaque année, 25 000 jeunes des Outre-mer viennent étudier dans l'Hexagone. Après un parcours scolaire exemplaire, la Guyanaise a été sélectionnée par la prestigieuse école pour intégrer le campus euroaméricain de Reims. Un changement radical que l'étudiante de 19 ans attendait avec impatience.
Rachel Castin n'en finit plus de s'étonner. Arrivée depuis une dizaine de jours à Reims, la Guyanaise s'émerveille de ce "nouveau monde" qui l'accueille à bras ouverts. Pas à pas, elle se fraie un chemin dans les rues qu'elle apprivoise. "Au début, j'étais perdue, je pensais que je n'arriverais jamais à me retrouver. Maintenant, je me sens déjà chez moi. C'est une ville à taille humaine, avec de très beaux monuments", raconte-t-elle, quelques cartes postales à la main, prêtes à envoyer de l'autre côté de l'Atlantique.
Elle est reçue avec la mention bien au baccalauréat et est sélectionnée par l'institut par son programme "diversité des chances" pour passer les oraux d'admissions sans passer par les épreuves écrites, comme 19 autres Guyanais. Elle sera la seule à réussir, faisant la fierté de ses proches et de son lycée Melkior et Garré.
Parmi les changements notables, le campus dernier cri dans des bâtiments en brique rouge du XVIIe siècle. "Ça me donne encore des frissons quand je viens ici", confie-t-elle à la1ere.fr, "et avoir cours dans des amphithéâtres, avec le professeur qui n'écrit plus au tableau… c'est très différent du lycée". La Guyanaise passera ses deux premières années à Reims, avant de partir à l'étranger pour une année d'échange universitaire.
Parcours scolaire exemplaire
Cela fait une semaine que la jeune femme de 18 ans a intégré le campus euroaméricain rémois, antenne de la prestigieuse Sciences Po Paris, et elle ne réalise toujours pas, "c'était un rêve que de pousser les portes de cette école". Cinquième d'une fratrie de six enfants, Rachel a grandi dans le quartier Balata de Matoury, banlieue difficile de Cayenne. Ses parents, immigrés haïtiens arrivés il y a 30 ans en Guyane, l'ont toujours poussé à faire des études.Elle est reçue avec la mention bien au baccalauréat et est sélectionnée par l'institut par son programme "diversité des chances" pour passer les oraux d'admissions sans passer par les épreuves écrites, comme 19 autres Guyanais. Elle sera la seule à réussir, faisant la fierté de ses proches et de son lycée Melkior et Garré.
"Un grand défi"
Après ses premiers cours, Rachel ressent déjà la différence de niveau. "Ça nécessite beaucoup d'investissement. Je vais devoir beaucoup travailler pour m'adapter. Sciences Po demande de nombreuses lectures, micro-économie, droit, sociologie", énonce-t-elle, assise à côté d'une pile de livres anciens dans la magnifique bibliothèque des Jésuites de l'établissement, "un lieu propice aux révisions, ça me fait penser à Poudlard dans Harry Potter".Parmi les changements notables, le campus dernier cri dans des bâtiments en brique rouge du XVIIe siècle. "Ça me donne encore des frissons quand je viens ici", confie-t-elle à la1ere.fr, "et avoir cours dans des amphithéâtres, avec le professeur qui n'écrit plus au tableau… c'est très différent du lycée". La Guyanaise passera ses deux premières années à Reims, avant de partir à l'étranger pour une année d'échange universitaire.