Le prix Jeunes talents L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science est remis à Paris ce mardi 8 octobre. Parmi les 35 lauréates, six femmes ont été recompensées pour leurs travaux en Guadeloupe, en Martinique, à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française.
Pour la première fois cette année, la fondation L'Oréal a remis son prix Jeunes talents pour les femmes et la science, en collaboration avec l'UNESCO, à des chercheuses travaillant en Outre-mer. Pour leurs travaux, pour "briser le plafond de verre", les doctorantes et post-doctorantes recevront des dotations de 15 000 à 20 000 euros et participeront à un programme de formation au management. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, la proportion de femmes diplômées d'un titre d'ingénieur est de seulement 28% en France. Et elles sont sous-représentées dans certains domaines comme l'électronique, la mécanique ou l'informatique.
Les Outre-mer, parfois méconnus ou moins dotés de laboratoires et d'institutions, souffrent aussi d'un manque de recherche. Voici le portraits de six femmes qui ont choisi de porter leurs travaux dans ces territoires au large.
► Lyza Hery (Guadeloupe)
Basée en Guadeloupe, Lyza Hery travaille sur une problématique qui concerne la région Caraïbe à son sens le plus large : la transmission par les moustiques de virus tels que la dengue, le zika ou le chikungunya. Ses travaux sont l'illustration de ce que peuvent être les Outre-mer pour le reste du monde. "C'est l'opportunité de rendre visible les problématiques des Outre-mer et surtout d'essayer de répondre à un sujet et de trouver des solutions au problème de la transmission virale dans les îles". Son objectif est de parvenir à transmettre aux moustiques Aedes aegypti, une bactérie qui permet de stopper la circulation des virus.
► Caroline Dubé (Polynésie française)
"On travaille sur l'amélioration de la qualité de la perle et moi, plus spécifiquement, sur l'étude des bactéries qui sont associées à l'huître perlière". Passionnée par les coraux, "ses premières amours", la Québécoise Caroline Dubé, voudrait utiliser son prix afin de prévenir le blanchissement des coraux en Polynésie française. Son travail sur les huîtres perlières, la seconde ressource économique de Polynésie, est selon elle très apprécié sur le territoire : "C'est très au coeur des Polynésiens et ils sont toujours très intéressés de savoir comment ils peuvent contribuer à leur économie locale".
► Solène Derville (Nouvelle-Calédonie)
Après une année de césure à La Réunion, Solène Derville oriente son travail en Nouvelle-Calédonie où elle trouve un formidable "terrain de jeu". Elle se passionne pour les baleines à bosse, en danger d'extinction dans la région, et étudie les habitats de reproduction et de développement de cette espèce. "Pour moi, ce prix c'est bien sûr une reconnaissance de mon travail, une aide financière qui va me donner un gros coup de pouce", explique la biologiste, "mais j'espère aussi pouvoir mener un travail de vulgarisation scientifique autour des mammifères marins de Nouvelle-Calédonie."
Découvrez les chercheuses en interview (première partie) :
► Aude Pavilla (Martinique)
Travaillant entre sa Martinique natale et la ville de Rennes, Aude Pavilla élabore une méthode d'imagerie médicale afin de mieux prendre en charge les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et déterminer plus rapidement les tissus qui peuvent être sauvés. "C'est une véritable problématique de santé publique aux Antilles", explique-t-elle. Environ 500 personnes sont victimes d'un AVC chaque année en Martinique. Au niveau mondial, l'AVC est la première cause de décès chez la femme et la troisième cause chez l’homme.
Avec ce prix, la Lucéenne espère continuer à faire avancer la recherche sur les AVC et leurs conséquences pour la population, mais elle compte aussi mobiliser les jeunes autour de la science. "C'est un encouragement pour nous permettre de continuer à avancer mais aussi de promouvoir la science auprès des jeunes et de mettre en lumière tous ces métiers."
► Noellie Gay (La Réunion, Mayotte)
Noellie Gay est épidémiologiste, c'est à dire qu'elle étudie les épidémies et plus particulièrement, les résistances bactériennes aux antibiotiques. Un sujet de recherche qu'elle a porté dans l'Océan Indien, à La Réunion et à Mayotte mais aussi à Madagascar. "J'aime découvrir des territoires où je ne suis pas encore allée mais en plus de ça, il y avait plein de choses à faire sur cette thématique là car il y avait peu de travaux qui avaient été réalisés jusque là." Pour la jeune chercheuse, ce prix "c'est la reconnaissance du fait que dans les départements d'Outre-mer, on fait de la bonne recherche qui mérite qu'on mette un coup de projecteur de temps en temps."
► Émilie Berlioz (Nouvelle-Calédonie)
"Quand on pense paléontologie, on pense à Indiana Jones et je suis là pour montrer le contraire", rigole Émilie Berlioz, paléontologue qui travaille en Nouvelle-Calédonie. Son domaine de recherche est aussi loin des clichés autour de son métier : pas de dinosaures mais des cerfs rusas, une espèce invasive du fenua. En étudiant les marques sur les dentitions des animaux, elle souhaite aider à préserver les animaux mais également travailler sur la maîtrise de cet animal qui provoque des dégâts sérieux sur la biodiversité calédonienne. Un "hotspot de biodiversité" à préserver, ajoute-t-elle.
Découvrez les chercheuses en interview (deuxième partie) :
Les Outre-mer, parfois méconnus ou moins dotés de laboratoires et d'institutions, souffrent aussi d'un manque de recherche. Voici le portraits de six femmes qui ont choisi de porter leurs travaux dans ces territoires au large.
► Lyza Hery (Guadeloupe)
Basée en Guadeloupe, Lyza Hery travaille sur une problématique qui concerne la région Caraïbe à son sens le plus large : la transmission par les moustiques de virus tels que la dengue, le zika ou le chikungunya. Ses travaux sont l'illustration de ce que peuvent être les Outre-mer pour le reste du monde. "C'est l'opportunité de rendre visible les problématiques des Outre-mer et surtout d'essayer de répondre à un sujet et de trouver des solutions au problème de la transmission virale dans les îles". Son objectif est de parvenir à transmettre aux moustiques Aedes aegypti, une bactérie qui permet de stopper la circulation des virus.
► Caroline Dubé (Polynésie française)
"On travaille sur l'amélioration de la qualité de la perle et moi, plus spécifiquement, sur l'étude des bactéries qui sont associées à l'huître perlière". Passionnée par les coraux, "ses premières amours", la Québécoise Caroline Dubé, voudrait utiliser son prix afin de prévenir le blanchissement des coraux en Polynésie française. Son travail sur les huîtres perlières, la seconde ressource économique de Polynésie, est selon elle très apprécié sur le territoire : "C'est très au coeur des Polynésiens et ils sont toujours très intéressés de savoir comment ils peuvent contribuer à leur économie locale".
► Solène Derville (Nouvelle-Calédonie)
Après une année de césure à La Réunion, Solène Derville oriente son travail en Nouvelle-Calédonie où elle trouve un formidable "terrain de jeu". Elle se passionne pour les baleines à bosse, en danger d'extinction dans la région, et étudie les habitats de reproduction et de développement de cette espèce. "Pour moi, ce prix c'est bien sûr une reconnaissance de mon travail, une aide financière qui va me donner un gros coup de pouce", explique la biologiste, "mais j'espère aussi pouvoir mener un travail de vulgarisation scientifique autour des mammifères marins de Nouvelle-Calédonie."
Découvrez les chercheuses en interview (première partie) :
► Aude Pavilla (Martinique)
Travaillant entre sa Martinique natale et la ville de Rennes, Aude Pavilla élabore une méthode d'imagerie médicale afin de mieux prendre en charge les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et déterminer plus rapidement les tissus qui peuvent être sauvés. "C'est une véritable problématique de santé publique aux Antilles", explique-t-elle. Environ 500 personnes sont victimes d'un AVC chaque année en Martinique. Au niveau mondial, l'AVC est la première cause de décès chez la femme et la troisième cause chez l’homme.
Avec ce prix, la Lucéenne espère continuer à faire avancer la recherche sur les AVC et leurs conséquences pour la population, mais elle compte aussi mobiliser les jeunes autour de la science. "C'est un encouragement pour nous permettre de continuer à avancer mais aussi de promouvoir la science auprès des jeunes et de mettre en lumière tous ces métiers."
► Noellie Gay (La Réunion, Mayotte)
Noellie Gay est épidémiologiste, c'est à dire qu'elle étudie les épidémies et plus particulièrement, les résistances bactériennes aux antibiotiques. Un sujet de recherche qu'elle a porté dans l'Océan Indien, à La Réunion et à Mayotte mais aussi à Madagascar. "J'aime découvrir des territoires où je ne suis pas encore allée mais en plus de ça, il y avait plein de choses à faire sur cette thématique là car il y avait peu de travaux qui avaient été réalisés jusque là." Pour la jeune chercheuse, ce prix "c'est la reconnaissance du fait que dans les départements d'Outre-mer, on fait de la bonne recherche qui mérite qu'on mette un coup de projecteur de temps en temps."
► Émilie Berlioz (Nouvelle-Calédonie)
"Quand on pense paléontologie, on pense à Indiana Jones et je suis là pour montrer le contraire", rigole Émilie Berlioz, paléontologue qui travaille en Nouvelle-Calédonie. Son domaine de recherche est aussi loin des clichés autour de son métier : pas de dinosaures mais des cerfs rusas, une espèce invasive du fenua. En étudiant les marques sur les dentitions des animaux, elle souhaite aider à préserver les animaux mais également travailler sur la maîtrise de cet animal qui provoque des dégâts sérieux sur la biodiversité calédonienne. Un "hotspot de biodiversité" à préserver, ajoute-t-elle.
Découvrez les chercheuses en interview (deuxième partie) :