S.Lecornu se réjouit de la transition énergétique en cours à Wallis et Futuna

Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat à la Transition écologique, s'est réjoui dimanche de la volonté de l'archipel de Wallis et Futuna de tourner le dos aux énergies fossiles, à l'issue d'une visite préparatoire aux Assises des Outre-mer.
M. Lecornu a passé trois jours et demi à Wallis et Futuna, territoire d'outre-mer le plus éloigné de la Métropole. Il poursuivra lundi son déplacement en Polynésie française.

"Le territoire de Wallis et Futuna a des ambitions assez fortes en matière de production d'électricité propre et veut être à l'avant-garde sur d'autres territoires dans ce domaine", a déclaré à l'AFP M. Lecornu, qui a rencontré l'ensemble des autorités locales.    
Il a précisé que des discussions auraient lieu lors des Assises des Outre-mer, qui doivent être lancées à la fin du mois, pour "désormais bâtir un modèle économique", associant finances publiques dans le cadre de contrat de développement et moyens privés.      

En finir avec les énergies fossiles

L'objectif des élus de Wallis et Futuna (12.000 habitants) est, au travers d'une Programmation pluriannuelle de l'energie (PPE), de produire 50% de l'électricité avec des énergies renouvelables d'ici 2030 et 100% en 2050. Plus de 90% sont aujourd'hui issus d'énergies fossiles. 

"Nous bénéficions de la péréquation tarifaire et cela implique aussi un devoir (...) de produire propre et, grâce à un certain nombre d'investissements, de supprimer les moteurs au fuel qui éclairent les falé (maisons traditionnelles,ndlr) de la population", a déclaré David Vergé, président de l'assemblée territoriale à Wallis et Futuna Première.

Des îles menacées par la montée des eaux

A Futuna, Sébastien Lecornu s'est rendu sur un site côtier où depuis 2014 des travaux d'enrochements financés par l'État sont en cours pour limiter l'érosion. Toutes les îles du Pacifique sont particulièrement touchées par la montée du niveau de l'océan.
En début de semaine, le Secrétaire d'Etat avait participé au Forum des îles du Pacifique, aux Samo. Les dirigeants de la région y ont à nouveau exprimé leur inquiétude face aux conséquences du réchauffement climatique, qui les exposent à des catastrophes semblables à celle d'Irma aux Antilles.     

"Cette inquiétude se traduit aussi par quelque chose de positif, qui est une envie de France, notamment en raison d'initiative du président de la République comme celle du sommet sur le climat le 12 décembre pour faire vivre l'accord de Paris", a déclaré M. Lecornu.  Il a assuré les dirigeants d'Océanie "du maintien de tous les financements de la France" aux programmes régionaux en faveur du développement durable.