L’Amazonie est toujours en feu. C’est dans ce contexte de tensions avec le Brésil que s’ouvre ce lundi à l’ONU le sommet spécial climat organisé à New-York à l’initiative du secrétaire général Antonio Guterres. Des représentants de la Guyane, inquiets de la situation en Amazonie vont s’y rendre.
La plus grande forêt tropicale de la planète brûle toujours. Les dernières données satellitaires de l'Institut brésilien INPE confirment qu'avec quelque 131.600 incendies depuis janvier, le Brésil, qui abrite 60% de l'Amazonie, n'avait pas brûlé autant depuis sept ans.
C’est dans ce contexte que des représentants de la Guyane vont accompagner Emmanuel Macron au sommet spécial climat organisé par l’ONU. A l’Assemblée nationale, Annick Girardin a précisé le nom des personnalités qui composent cette délégation.
Il s’agit de Rodolphe Alexandre, le président de la collectivité territoriale de Guyane, de Sylvio Van Der Pjil, président du grand conseil coutumier des populations amérindiennes et bushinengués de Guyane ainsi que du président du parc amazonien. Pour en savoir plus, lisez ci-dessous notre précédent article :
Depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro en janvier, la déforestation a doublé en Amazonie. A chaque heure qui passe, l’équivalent de 110 terrains de football disparaît dans cette région du monde.
De son côté, le grand conseil coutumier des populations amérindiennes et bushinengués de Guyane dénonçait dans une tribune publiée par franceinfo à la fois la "responsabilité" du "capitalisme" dans la poursuite des feux en Amazonie et la politique minière du président Macron.
Le grand conseil n’avait pas souhaité signer la tribune des élus de Guyane-tout comme le député Gabriel Serville-en raison du "manque d’engagement au niveau de la reconnaissance des droits des peuples autochtones et de leur rôle dans la préservation de la biodiversité".
L’organisation coutumière concluait sa tribune par ces mots :
Délégation guyanaise
C’est dans ce contexte que des représentants de la Guyane vont accompagner Emmanuel Macron au sommet spécial climat organisé par l’ONU. A l’Assemblée nationale, Annick Girardin a précisé le nom des personnalités qui composent cette délégation.Il s’agit de Rodolphe Alexandre, le président de la collectivité territoriale de Guyane, de Sylvio Van Der Pjil, président du grand conseil coutumier des populations amérindiennes et bushinengués de Guyane ainsi que du président du parc amazonien. Pour en savoir plus, lisez ci-dessous notre précédent article :
Réunion spéciale
Lundi matin à New York, une réunion spéciale consacrée à la reforestation et à son financement aura lieu à l’initiative des dirigeants français et chiliens en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Emmanuel Macron et Sebastian Piñera appellent à "la mobilisation" pour la forêt amazonienne avec le président colombien Ivan Duque, mais sans le Brésil.La réponse du Brésil
Le ministre brésilien de l'Environnement Ricardo Salles, un climatosceptique, devrait en revanche assister lundi au sommet sur le climat de l'ONU. Le président brésilien s'exprimera mardi, lors d'un discours inaugural de l'Assemblée générale centré sur l'Amazonie et pour lequel il est attendu au tournant.Depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro en janvier, la déforestation a doublé en Amazonie. A chaque heure qui passe, l’équivalent de 110 terrains de football disparaît dans cette région du monde.
Inquiétude en Guyane
Cette situation inquiète grandement en Guyane. Fin août dans une tribune parue dans le Journal du dimanche, le président de la collectivité territoriale de la Guyane, Rodolphe Alexandre, les deux sénateurs Georges Patient et Antoine Karam ainsi que le député Lenaïck Adam demandaient la création d’un fonds international pour l’Amazonie ainsi que le doublement des crédits européens de coopération régionale.
Grand conseil coutumier
De son côté, le grand conseil coutumier des populations amérindiennes et bushinengués de Guyane dénonçait dans une tribune publiée par franceinfo à la fois la "responsabilité" du "capitalisme" dans la poursuite des feux en Amazonie et la politique minière du président Macron. Le grand conseil n’avait pas souhaité signer la tribune des élus de Guyane-tout comme le député Gabriel Serville-en raison du "manque d’engagement au niveau de la reconnaissance des droits des peuples autochtones et de leur rôle dans la préservation de la biodiversité".
L’organisation coutumière concluait sa tribune par ces mots :
C’est l’un des enjeux fort de ce sommet spécial climat à New York.l’Amazonie est bien plus qu’une forêt, c’est notre "chez nous", elle est vivante et elle en train de mourir, par l’action de l’homme. (…) ayons le courage de prendre des virages pour l’avenir et pour l’espoir".