Dans son numéro estival, la revue “Zadig” raconte la France des Outre-mer

Le numéro 6 de la revue trimestrielle "Zadig", été 2020
Pour son sixième numéro, la revue trimestrielle “Zadig” a consacré un dossier aux Outre-mer. Pour explorer ces territoires “souvent méconnus de l’Hexagone”, la revue a choisi d'aborder différentes thématiques, des innovations à la culture en passant par le sport. 
Zadig” a vu le jour il y a un peu plus d’un an. Le trimestriel lancé par Eric Fottorino, aussi fondateur du trimestriel “America” et de l’hebdomadaire “Le 1” et François Vey cherche à sortir de l’actualité “chaude” pour prendre du recul et donner à voir la France, sous un oeil différent, la société française dans toute sa diversité. Depuis son lancement, la revue compte entre 4 000 et 5 000 abonnés. Elle jouit également d’une double diffusion : comme un livre en librairie et comme une revue trimestrielle chez les marchands de journaux. Son dernier numéro, paru le 4 juin 2020, consacre un dossier de 70 pages aux Outre-mer.
 
On avait envie depuis le début de parler des Outre-mer”, a expliqué François Vey, rédacteur en chef de “Zadig”. Si dans tous les numéros il y avait des sujets abordant de près ou de loin les Outre-mer, c’est la première fois que la revue consacre un dossier entier sur ce qu’il se passe dans ces territoires.
  

Retour en arrière 

Les différents chapitres du dossiers se penchent sur des thématiques propres aux territoires ultramarins, en les déconstruisant par un retour sur leur histoire. François Vey a précisé qu’”on veut que ça s’adresse à tous les Français qui lisent des livres.
 

Les Français de l’Hexagone connaissent mal les Outre-mer. À travers l’histoire, on veut aider à comprendre la situation d’aujourd’hui.


Le dossier s’ouvre sur un entretien avec la politologue Audrey Célestine qui estime que les Outre-mer constituent des fenêtres sur la mondialisation depuis toujours. Le rédacteur en chef de la revue a ainsi fait le choix de faire un retour dans le passé de ces territoires pour mieux comprendre pourquoi ils sont ainsi constitués aujourd’hui et dans quelle mesure ils apportent une ouverture sur le monde à l'Hexagone.

Une partie du dossier est consacré à la langue créole à travers un texte de l’autrice Estelle-Sarah Bulle, qui avait déjà écrit pour le premier numéro. “Cette fois-ci, je lui ai demandé de développer un thème de manière originale, a expliqué François Vey. Elle a raconté comment la langue s’est forgée”.

Les identités ultramarines sont mises en avant à travers des reportages sur l'équipe de rugby le XV du Pacifique, l’art de la pêche en Polynésie, le portrait d’une jeune Guyanaise amérindienne et des enquêtes sur de nouvelles manières d’utiliser des ressources naturelles, en Guadeloupe et à La Réunion.
  

“Panorama forcément incomplet”

Puisque le parti-pris de la revue est de “raconter les différentes France qui forment la France”, selon François Vey, le dossier ne constitue pas un panorama de tous les territoires d’Outre-mer. “Il n’était pas question de traiter chaque territoire, mais plutôt d’explorer des thématiques”, a-t-il précisé.
 

Pour faire le tour de tous les territoires, il aurait fallu faire un numéro complet. Or, on fait un dossier, mais jamais de numéro spécial sur un sujet en particulier.


Cependant, une interview avec l’historien Hugues Tertrais, et des infographies permettent de placer les Outre-mer dans leurs contextes historiques, économiques et sociologiques. “On veut raconter cette France-là pour des gens qui ne la connaissent pas, leur permettre de comprendre comment les choses se sont faites”.