"À l'école ce n'est pas que j'étais mauvais, j'étais très bon dans des disciplines qui n'avaient pas d'importance : en arts plastiques par exemple. En musique j'étais le premier de la classe, en sport également", Sonny est en revanche bon dernier dans "les matières qui comptent" surtout celles où il faut apprendre par cœur. Il se heurte au système scolaire qui selon lui formate les élèves pour avoir demain des salariés dociles dans les entreprises. Lui ne veut surtout pas de cette vie là, et pour cause.
Avec des parents qui se séparent alors qu'il n'a que 2 ans, Sonny comprend très vite que la vie peut offrir plusieurs combinaisons, "Je n'ai pas connu de vie familiale classique". Mieux, il vit comme un enrichissement "d'être trimbalé entre la maison de papa et celle de maman". D'avoir une grande sœur et un petit frère de pères différents lui ouvre également des horizons : "ça aussi ça m'a enrichi sur le monde des possibles, sur l'amour et la construction de vie, sur la famille". Sa vie ne peut pas être conventionnelle et le cheminement est long.
À 31 ans Sonny vit toujours chez son père. Il essaie de se frayer un chemin dans la musique et commence à se faire repérer par des producteurs. Il est déjà fier de sa première victoire, celle de ne pas avoir fini par "perdre sa vie à devoir la gagner".