Sortir, voir, écouter : les rendez-vous culturels des Outre-mer dans l'Hexagone

Jazz à Vienne

Kassav- Calpyso Rose -Mizikopéyi (Jazz à Vienne, le 7 juillet). La soirée promet d’être très chaude dimanche 7 juillet à Jazz à Vienne (39ème édition). Les spectateurs pourront swinguer avec Mizikopéyi, le big band de Tony Chasseur et Thierry Vaton ; se dandiner avec Calypso Rose, adulée pour son grand âge (près de 80 ans) et son album de reprises (So Calypso) ; et enfin danser avec Kassav, inventeur du zouk et quarante ans d’existence dignement fêtés, en mai dernier à l’U Arena de Nanterre. Il y a longtemps qu’une telle soirée dédiée à la Caraïbe n’avait été programmée. Mais Benjamin Tanguy, le directeur artistique de ce festival le reconnaît. Il a été notamment sensible à la grève de la faim du trompettiste Franck Nicolas, qui avec ce geste, voulait dénoncer l’ostracisme dont sont victimes les artistes ultramarins, rarement sollicités par les festivals de l’été, et tout aussi rarement programmés le reste de l’année dans l’Hexagone. Le message a été suffisamment médiatisé pour qu’il arrive aux oreilles du petit milieu du jazz. Avec cette conséquence heureuse : une belle soirée en perspective dans la ville iséroise.
 

Tambours

Philo et les Voix du tambour (le 6 juillet, 18h30 au festival Karaïb 6b, Saint-Denis et le 7 juillet, 12h30 à Jazz à Vienne). Voilà un tambouyé en mode moderne. S’il convoque les rythmes de ses ancêtres, le Martiniquais Philo rajoute à sa musique, la conque de lambis, des cuivres et du piano. De quoi vagabonder entre les différents rythmes caribéens (jazz, bélè, gwo-ka, etc..). Accompagné de sept musiciens, Philo a invité d’autres pointures à le rejoindre comme Dédé Saint Prix, Franck Nicolas ou encore Mario Canonge, auteur du titre Landzifou qui a donné son titre à l’album (les autres étant des compositions de Philo). Confidentiel dans l’Hexagone, il y a encore une décennie, le tambour n’en finit pas de conquérir les citadelles. Jazz à Vienne est l’une des dernières.
 

 
Clip

Taïja. A 20 ans, Taïja chante depuis presque 15 ans. Eclectique, la jeune femme, née en Martinique d’un père guyanais et d’une mère guadeloupéenne, dit aimer tous les genres. Soul, reggae, dance hall et zouk. Tout y passe lorsqu’elle monte sur scène avec son groupe Authentic Voice. D’ailleurs, c’est avec une reprise d’un titre de Lara Fabian qu’elle s’était fait remarquer, il y a cinq ans en remportant le podium des lycées en Guyane (comme Fanny J). De mi-juillet à mi-août, on pourra l’entendre en Guyane, notamment à Matoury tous les vendredis soirs. Et en attendant, voici Même si, le premier d’une minisérie de 3 clips racontant une histoire.

 
En bref

L'association Choukaj organise vendredi 5 juillet un lewoz à Noisy-le-Sec (21h, salle Oasis)