Sortir, voir, écouter : les Rendez-vous des Outre-mer dans l'hexagone

Cette semaine, nous vous proposons du théâtre avec un spectacle musical inspiré de la vie d'une grande militante des droits civiques. Ensuite, direction l'exposition Brassages qui mêle peinture, sculpture et photo. Et pour finir, retour en lecture sur la pwofitasyon, 10 ans après les émeutes. 

Théâtre

Artiste (la musique l’a accompagnée toute sa vie), Maya Angelou est une militante emblématique de la bataille pour les droits civiques au tournant des années 60. On la retrouve d’abord au côté de Malcom X, puis dans le sillage de Martin Luther King. Elle sera notamment la coordinatrice de la section new-yorkaise de son organisation. Maya, une voix relate les premières années de cette petite fille, qui suite à un traumatisme, perd sa voix avant de la retrouver grâce à une rencontre...Avec notamment, l’actrice Vanessa Dolmen, un temps animatrice sur France Télévisions.

Maya, une voix (spectacle musical, inspiré de la vie de Maya Angelou, de Eric Bouvron, Julie Delaurenti,Tiffany Hofstetter, Sharon Mann et Elisabeth Wautlet, mise en scène de Eric Bouvron, avec Vanessa Dolmen, Julie Delaurenti, Tiffany Hofstetter, Sharon Mann et Elisabeth Wautlet. A l’Essaïon, tous les vendredis et samedis  jusqu’au 15 juin à 19h45. Et du 28 juin au 27 juillet à 21h30.

Exposition

Brassages (exposition à la Cité internationale des Arts à Paris jusqu’au 8 juin). Sculptures, photos, peintures : On se plaint trop souvent de la faible visibilité des artistes de la création contemporaine pour ne pas mentionner l’initiative du Cirfordom. Pour la quatrième fois, l’association de José Pentoscrope permet à une quinzaine d’artistes d’exposer leurs œuvres dans un lieu parisien. L’objectif est de mettre en avant la multiplicité de ces formes artistiques autour du thème « histoire de l’esclavage et migrations ». Quelques noms : Shuck One, Catherine Seznec, Charles Chulem-Rousseau.  

Livre

Pwofitasyon de Pierre Odin (éditions La Découverte). La Pwofitasyon dix ans après c’est aussi le livre d’un universitaire, Pierre Odin, petit-fils de Guadeloupéen, sous-titré « Luttes syndicales en Guadeloupe et en Martinique », édité par La Découverte.

Cette enquête sociologique et historique utilise une soixantaine d’entretiens de militants de tous bords rencontrés de 2012 à 2015 pour une recherche universitaire. Son intérêt : replacer les luttes syndicales des Antilles dans un mouvement historique depuis la loi sur la départementalisation en 1946 en passant par l’affaire de l’OJAM en 1962 et la grève du Chalvet en 1974. Autant de « moments forts » de la vie collective sur fond d’anticolonialisme. A noter, ce week-end dans le même lieu, le Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, Paris XXe : « Le Petit salon du livre politique 2019 », samedi 1er et dimanche 2 juin 2019, 14h-20h. C.T