Week-end musical en perspective : les Outre-mer s'invitent à l'Olympia ce vendredi. Le lendemain, c'est Soprano qui investit l'U Aréna. Plus humblement, Baco retrouvera son public à Paris. Enfin, côté lecture, citons "Un soleil en exil" de Jean-François Samlong.
Musique
L’Outre-mer fait son Olympia (deuxième édition, vendredi 20 septembre à l’Olympia)Cette année, carte blanche à Marijosé Alie. Pour cette seconde édition de « l’Outre-mer fait son Olympia », l’auteure de « Karésé mwen » va nous présenter sa nouvelle génération de jeunes artistes, en provenance de tous les territoires. Une formidable vitrine pour Julien Beramis (Guadeloupe), Maurane Voyer (Martinique), Patko (Guyane), Sega’el (Réunion), Staco et Kitoko (Mayotte), Vaheana Fernandez (Polynésie), Jysse (Nouvelle-Calédonie), Alexandra Hernandez (SPM) et exceptionnellement le XV du Pacifique et son fameux Haka. L’occasion pour le public et les professionnels de découvrir la vitalité et la diversité des musiques ultramarines.
Soprano (le 21 septembre, à l’U Aréna de Nanterre, Hauts-de-Seine)
En pleine tournée « Phoenix Tour » (son dernier album), le rappeur marseillais qui remplit les stades plus vite que son ombre fera un stop, ce samedi 21 septembre à l’U Aréna de Nanterre. Soprano, c‘est plus de 800.000 exemplaires vendus de son album Everest (2017), c’est la plus grosse tournée française en 2017 pour ce même album. Et ce jeudi 20 septembre, il sera le premier artiste comorien à entrer au Musée Grévin. Lui, qui brouille si bien les frontières entre chanteur et rappeur, s’est imposé depuis quelque temps comme l’un des artistes français les plus populaires.
Baco et Urban Plant (le 20 septembre à l’Alimentation générale à Paris, et le 25 octobre sur la péniche La Dame de Canton, Paris). Baco est de retour avec un nouvel album, en fait un triptyque, intitulé « Rocking my roots. » Toujours sur fond de reggae, rock et rap, le chanteur-producteur mahorais continue d’interpeller son peuple, et plus largement son public, avec ses textes à thèmes. Pour ce concert, il sera accompagné de l’Urban Plant.
Livre
"Un soleil en exil" de Jean-François Samlong (Gallimard-continents noirs).Depuis la résolution de l’Assemblée nationale reconnaissant en février 2014 la responsabilité de l’Etat dans la tragédie des « Réunionnais de la Creuse », cette page de l’histoire réunionnaise est définitivement sortie de l’oubli. À tel point, qu’outre les documentaires, la fiction et la littérature se sont attaquées à cette problématique. Après « L’île aux enfants » d’Ariane Bois, voici donc « un « soleil en exil » de Jean-François Samlong. L’auteur, connu pour avoir traqué les violences de son île, s’attaque à ce déni en racontant l’histoire d’une fratrie déchirée. Le style direct rend bien compte de ce cauchemar (« les expatriés avaient rayé le mot bonheur de leur vocabulaire ») voulu par Michel Debré, « le débienfaiteur.»