Sortir, voir, écouter : les rendez-vous des Outre-mer dans l'Hexagone

Cette semaine, ça se bouscule côté musique. C'est d'abord le retour de Kali sur Paris avec un passage au New Morning, suivi le  lendemain soir dans la même salle, d'Alain Jean-Marie en trio. Enfin, côté nostalgie, à noter la reformation du groupe culte des années 80/90 : Sakiyo.

Musique 

Kali (New Morning, le 6 décembre). Voila bientôt 35 ans que Kali promène son banjo partout où l’on veut bien écouter sa musique  faite de reggae et de morceaux antillais. Il fut une fois mémorable à Malmö, en Suède, devant des millions de téléspectateurs. Car en 1992, Kali représenta la France à l’Eurovision avec le titre « Monté la riviè ». Depuis, le Martiniquais a plutôt donné des concerts dans son  île. Et de temps en temps dans l’Hexagone. Ce vendredi 6 décembre, il retrouvera le New Morning dont la taille convient parfaitement à la douceur de ses balades. Il sera accompagné de Patrick Jean-Elie (guitare/voix), de Charlie Labinsky (percu/voix) et de Rody Cereyron (basse).
 
 
Alain Jean-Marie
(New Morning, le 7 décembre). En compagnie de Jean-Claude Montredon (batterie), d’Eric Vinceno (basse)  et très certainement de Ralph Lavital (guitare), Alain Jean-Marie donnera à entendre l’excellence de son jazz caribéen. Au début des années soixante, très attaché à ses racines, il concevait le jazz biguine be bop. Moult fois distingué par ses pairs, mais desservi par sa discrétion, l’un des plus importants pianistes de jazz français n’a pas eu la carrière à laquelle il aurait pu prétendre. Mais le 7 en compagnie de son compère, le batteur Jean-Claude Montredon, (ils jouaient déjà ensemble au Canada en 67), cela risque fort de swinguer. Ce concert accompagne la sortie d’un coffret regroupant cinq volumes sous le titre "Biguines reflections".
 
 
Sakiyo X.O Hors d’âge
(Cabaret Sauvage, le 10 décembre). Sakiyo de nouveau sur scène, c’est un peu la reconstitution d’une ligue dissoute. Une dream team dont l’originalité servait le zouk au mitan des années 80. En 1987 précisément, le bassiste Michel Alibo décide de réunir (en deux vagues) la crème des musiciens de studio. Ceux que l’on retrouve sur à peu près 90% des productions antillaises et africaines de l’époque. Ils s’appellent Mario Canonge, Jean-Paul Pognon, Tony  Chasseur, Jean-Philippe Fanfant, Bago, Eddy Emilien, Allen Hoist et Yves Ndjock. Leur première production, l’album « Trasé » est couronnée de succès avec les titres « Bisou sucré » et « An Jou ». Le groupe se sépare en 1990. Presque trente ans plus tard, l’essentiel de la formation remettra au goût du jour, sur la scène du Cabaret Sauvage, ces titres vitaminés qui ont  marqué une époque.