Cette semaine, Outre-mer la 1ère vous propose un peu de remue-méninges sur le thème : que signifie être vivant dans la Caraïbe ? De la musique aussi avec un festival qui donne de la voix, avant de découvrir le nouvel album de Moonlight Benjamin.
Être vivant•e•s en Caraïbe (Grenoble, au Magasin des horizons, 18h30).
Lancée il y a cinq ans par le ministère des Affaires étrangères, la nuit des idées se tiendra cette année le 30 janvier et sur les cinq continents. Thême général : être vivant. À Grenoble, le comité d’action sociale des originaires d’Outre-mer qui pilote la soirée traitera le thème sous l’angle "être vivant en Caraïbe". Car la Caraïbe est à la fois un carrefour de modernité et un condensé de tragédies humaines (esclavage, destruction des peuples et de la biodiversité). Les principaux débatteurs (originaires des Outre-mer) seront Malcom Ferdinand, politologue et ingénieur en environnement, auteur d’Une Écologie décoloniale, Stéphanie Meylon-Reinette, sociologue et artiste, Jean-François Boclé, artiste, et Nathalie Muchamad, plasticienne.
Concerts
Festival au Fil des Voix. Créé en 2008 pour mettre en avant la diversité des sonorités et voix au niveau international, ce festival s’impose comme une institution. Cette année, les Outre-mer s’y feront entendre à trois reprises : le 30 janvier avec Philo et les Voix du Tambour. Philippe Gouyer, dit Philo, entremêle les rythmes du bélé, du gwo-ka sur fond d’afrobeat. David Walters, qui vient de sortir Soleil Kréyol, lui succèdera le 31 janvier. Enfin M’Toro Chamou conclura cette incursion ultramarine le 1er fevrier. L’occasion de découvrir le tout nouvel album Sika Mila de l’un des artistes les plus emblématiques de Mayotte. Les 3 concerts auront lieu dans la nouvelle salle parisienne, le 360 Paris Music Factory.
Albums
Simido de Moonlight Benjamin (sortie le 31 janvier). Repérée au sein du groupe Dyaoulé Pemba, Moonlight Benjamin avait déboulé il y a environ deux ans, avec un premier album, Siltane, salué par la presse. La prêtresse vaudou Moonlight Benjamin revient, ces jours-çi, avec un deuxième opus, Simido, porté par les guitares et les compositions de Mathis Pascaud. Moonlight Benjamin est l’une des trop rares femmes haïtiennes à percer dans le domaine musical. C’est d’autant plus remarquable que sa musique met en avant la filiation qui existe entre les musiques traditionnelles du Togo, du Bénin et de Haïti, sur fond de vaudou. Rappelons aussi que Moonlight Benjamin avait accompagné le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart sur son projet vaudou.