St-Martin et St-Barthélémy : des îles dévastées qui attendent les secours [SYNTHESE]

La ministre des Outre-mer est arrivée en Guadeloupe. Emmanuel Macron a annoncé sa prochaine venue. Un premier avion gros-porteur va partir jeudi pour acheminer des vivres et des secours dans les deux îles françaises ravagées par le passage du cyclone Irma. 

Bilan provisoire

Selon un dernier bilan provisoire émanant du ministère de l’Intérieur, on déplore 8 morts et 23 blessés à Saint-Martin.  "C'est un bilan qui peut évoluer parce qu'on n'a pas eu le temps encore de reconnaître toutes les côtes" où les habitations sont les plus exposées aux vagues, a déclaré Gérard Collomb sur Franceinfo.

 


Annonce de l'Elysée

Dans une déclaration très solennelle, le président a d’ores et déjà déclaré que le bilan risquait d’être "dur et cruel". Le palais de l’Elysée a annoncé ce matin à 9h30 qu’Emmanuel Macron se rendrait dès que possible dans les zones touchés.

 


Les premières images de St-Barthélémy

L’île de St-Barthélémy est restée plusieurs heures coupée du monde. Grâce à un jeune graphiste installé sur l’île, on a pu découvrir les premières photos de St-Barthélémy après le passage du cyclone. L’île paradisiaque a été ravagée. Le clocher suédois de Gustavia est effondré, la piste de l’aéroport se trouve sous l’eau, les routes sont impraticables. En ville, on peut voir des bateaux dans la rue, des voitures éventrées et des arbres arrachés ou déracinées.


Premiers témoignages de St-Barth

Guadeloupe 1ère a reussi à contacter deux jeunes qui témoignent de leur nuit d’horreur. A bord d’une voiture dans laquelle ils sont parvenus à se connecter sur internet, Manuel Gréaux et Steeven Lacaze rcontent "le carnage".

 


Saint-Martin dévastée

L'électricité et les télécommunications sont coupées par intermittence. Les bateaux transformés en petits bois dans un port, des arbres déracinés par des rafales de vent, des toitures envolées, des voitures immergées dans les rues, tel est le spectacle provoqué par Irma.

Des jeunes en train de piller le centre-ville ont été aperçus. Mais selon le préfet de la Guadeloupe, "Il n'y a pas de pillage organisé", mais seulement des vols isolés.

Saint-Martin a été "détruite à 95%" a déclaré le président du conseil territorial, Daniel Gibbs. La préfecture, la caserne des pompiers, une partie de l’hôpital ont été détruits.

©la1ere

"Les dégâts sont énormes, à tel point que nous n'arrivons pas encore à les mesurer", a commenté de son côté le ministre néerlandais de l'Intérieur Ronald Plasterk, au sujet de la partie néerlandaise de Saint-Martin.

Mise en place d’un pont aérien

Annick Girardin, la ministre des Outre-mer est arrivée en Guadeloupe. A l’aéroport, interrogée par la presse elle a déclaré qu’ "une piste d’un aéroport de Saint-Martin était libérée" permettant l’acheminement des secours et des vivres.  


Partie en Guadeloupe, avec des "renforts humains et matériels"(60 militaires de la sécurité civile, 60 sapeurs-pompiers d'Ile-de-France, 18 personnels de la Croix-Rouge, 20 médicaux), la ministre a également annoncé à la presse l'apport de "chiens, parce que malheureusement nous allons avoir du travail à Saint Barthélémy où les dégâts sont très importants".

"Un vol de CASA (avion militaire, ndlr) va partir demain (dans la journée de jeudi à l'heure de la métropole, ndlr). "Il est très important d'analyser véritablement les besoins avant d'envoyer des hommes (...) sur les territoires, parce qu'on peut davantage gêner que d'apporter de bonnes solutions", a-t-elle souligné.

Vigilance grise

St-Barth et St-Martin sont passées en vigilance grise, qui n'impose plus le confinement de la population mais déconseille les déplacements. En Guadeloupe, on assiste à un retour à la normale. Les enfants ont pu effectuer leur rentrée scolaire. A St-Martin et St-Barthélémy, le retour a la normale risque d’être bien long.