"Le matin avant de partir, il m’a embrassé comme il m’embrasse d’habitude, c’est quelqu'un d’aimant. Il m’a dit je t’aime et à ce soir", raconte la jeune femme très émue.
Voiture sur place
Elodie ne reverra jamais son compagnon, Réunionnais, comme elle. La jeune femme a appris par la police qu’Alexandre s’est suicidé. Un témoin l’a vu en uniforme se jeter d'un pont, en Normandie. La voiture du surveillant est restée sur place."On ne sait pas ce qui s’est passé. Au-delà de retrouver son corps, on a besoin de comprendre parce qu’il y a des choses qui ne sont pas normales. Il est parti, il a sauté d’un pont en tenue de travail et ça c’est symbolique", témoigne Elodie au micro de Mourad Bouretima de France Ô.
Incompréhension
La compagne d’Alexandre Gonneau se pose beaucoup de questions sur les causes du suicide de son compagnon car à la maison tout allait bien selon elle. "Sa famille était là dimanche, on est allés au cinéma, on a fait une petite soirée, tout allait bien. La veille, le lundi 21 mai, il m’avait dit je t’aime, on va vieillir ensemble".
Un fait marquant
En revanche, Elodie se souvient très bien d’un fait marquant.Le 14 avril, il s’est fait agressé par un détenu. Il y avait deux altercations entre deux détenus et il y avait des projections d’urine. A 20h il m’appelle et il me dit : quand tu rentres, il faut que tu m’emmènes aux urgences. Quand je suis arrivée, il tremblait d’énervement.
Réaction de la hierarchie
Alexandre Gonneau confie à sa compagne que ce n’est pas l’agression qui l’a affecté car un détenu s’est excusé."En fait ce qui l’a vraiment touché, précise Elodie, c’est la réaction de sa hiérarchie par rapport à ça. Je pense qu’il n’était pas en capacité de conduire et que la hiérarchie aurait dû voir ça".