Un tableau de la période tahitienne de Paul Gauguin vendu 9,5 millions d'euros

Le tableau Te Bourao II, peint par Paul Gauguin en 1897 à Tahiti a été vendu 9,5 millions d'euros, tout frais inclus, dans la maison de ventes aux enchères Artcurial mardi 3 décembre. C'est le dernier tableau de la période tahitienne du peintre à rester entre des mains privées. 
Cela faisait plus de vingt ans qu'une œuvre de la période tahitienne de Paul Gauguin, la plus connue du grand public, n'avait été présentée sur le marché français de l'art. 
 

9,5 millions d'euros

"C'est extraordinaire", "vraiment exceptionnel". Dans le public de la salle de vente aux enchères d'Artcurial (Paris), l'ambiance est fébrile. L'enchère pour le Te Bourao II de Paul Gauguin débute à 3,5 millions d'euros. Les chiffres défilent, les mains se lèvent discrètement. En quelques minutes l'affaire est réglée et le marteau du commissaire-priseur résonne dans la salle.

"C'est terminé, c'est à vous l'enchère, pas de regret au fond." Le tableau est adjugé pour 7,8 millions d'euros, prix marteau. Tout frais inclus, l'acquéreur a dû débourser 9,5 millions d'euros, soit près de deux fois l'estimation de l'œuvre. 

Regardez un extrait de la vente aux enchères : 
 

Un collectioneur privé

Te Bourao II fait partie d'un ensemble de neuf peintures, réalisées par Paul Gauguin lors de son séjour à Tahiti. "Vous savez que les œuvres de cette série sont dans tous les grands musées du monde. Il ne manquait plus que celle-ci, qui retournera je suis sûr dans un des grands musées pour terminer cette boucle fantastique.", déclare en préambule de la vente le commissaire-priseur, Francis Briest. 

L'enchère est cependant remportée par un "collectionneur international" et restera donc le seul tableau de la période tahitienne de l'artiste a rester entre des mains privées. Mais Francis Briest ne désespère pas, il en est certain, un jour ou l'autre, "l'œuvre rejoindra les musées nationaux".
 

L'acquéreur que nous avons adore la France, c'est un amoureux de la France. Et le tableau restera en France.
- Francis Briest, commissaire-priseur

 

Polémique 

La vente s'est déroulée sur fond de polémique alors que Paul Gauguin est régulièrement accusé d'avoir eu des relations avec de très jeunes filles lors de son séjour en Polynésie. Une information qui n'est pas rentrée dans les considérations du collectionneur qui a acquis l'œuvre. "Nous ne jugeons pas les polémiques, explique le commissaire-priseur. Nous sommes là simplement pour juger le travail artistique."

Pour en savoir plus sur l'œuvre :