A Tahiti, tout comme aux îles du Vent en Polynésie françaises, les habitants tentent de se remmettre des violentes intempéries qui ont frappé l'archipel. Une reconstruction qui s'annonce difficile, de nombreux dégâts ne sont pas pris en charge par les assurances.
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Un tas de machines à laver, de roues de voiture et de linge souillé par la boue couvre la quasi-totalité d'un petit terrain de basket grillagé, au milieu du quartier. Cité ouvrière, face à la somptueuse mairie de Pirae construite au temps de Gaston Flosse. A Pirae, petite commune proche de Papeete, l'une des plus touchées par les crues qui ont emporté ou inondé près de 900 habitations à Tahiti, il reste impossible d'éviter de piétiner dans une boue profonde.
"On a tout mis là pour que ça ne soit pas emporté vers la mer s'il y a une nouvelle crue", explique un jeune de Pirae en traînant un vieux canapé dans la boue.
La plupart des écoles de l'île ont rouvert, mais deux lycées attendront la semaine prochaine. Les routes et certains ponts, très abîmés, sont toujours en travaux.
Beaucoup se sont rendu compte en début de semaine que leur assurance ne couvrait pas ce type de dégâts. Ils comptent sur l'aide de l'Etat et de la Polynésie française, qui ont réuni jeudi à Papeete (vendredi à Paris) une commission de recensement des familles sinistrées. Le ministre de l'Equipement du gouvernement local, Luc Faatau, estime les dégâts à au moins 12,5 millions d'euros.
Beaucoup ont abandonné leurs affaires pour secourir les enfants des 17 maisons submergées dans le voisinage. "Il y a un couple de personnes âgées et le papy a la maladie de Parkinson : on est passé par le toit de son garage, on l'a mis sur un kayak et on l'a emmené à l'étage d'un restaurant", raconte Teraiano Tehuiotoa. Il ne lui reste "que cinq t-shirts et neuf shorts", mais avec ses amis, il a sauvé plusieurs personnes.
Des milliers de personnes privées de logement
Papeete et les villes alentour vivent encore au ralenti cinq jours après des inondations spectaculaires qui ont privé de logement des milliers de personnes mais dont les conséquences ont pu être contenues grâce à la solidarité."On a tout mis là pour que ça ne soit pas emporté vers la mer s'il y a une nouvelle crue", explique un jeune de Pirae en traînant un vieux canapé dans la boue.
La plupart des écoles de l'île ont rouvert, mais deux lycées attendront la semaine prochaine. Les routes et certains ponts, très abîmés, sont toujours en travaux.
Des dégats non pris en charge par les assurances
En pleine nuit entre samedi et dimanche, les rivières Nahoata et Hamuta sont sorties de leur lit après des précipitations exceptionnelles de près de 200 millimètres en six heures. Les maisons construites avec des assemblages de tôles n'ont pas résisté. Désormais, les Tahitiens sinistrés tentent d'obtenir des aides d'urgence dans les mairies.Beaucoup se sont rendu compte en début de semaine que leur assurance ne couvrait pas ce type de dégâts. Ils comptent sur l'aide de l'Etat et de la Polynésie française, qui ont réuni jeudi à Papeete (vendredi à Paris) une commission de recensement des familles sinistrées. Le ministre de l'Equipement du gouvernement local, Luc Faatau, estime les dégâts à au moins 12,5 millions d'euros.
Héroïsme et solidarité
Malgré la surprise des crues soudaines, de nombreux jeunes du quartier ont fait preuve d'héroïsme, limitant le bilan humain de la catastrophe. Cinq blessés ont été recensés, mais aucun mort n'est à déplorer.Beaucoup ont abandonné leurs affaires pour secourir les enfants des 17 maisons submergées dans le voisinage. "Il y a un couple de personnes âgées et le papy a la maladie de Parkinson : on est passé par le toit de son garage, on l'a mis sur un kayak et on l'a emmené à l'étage d'un restaurant", raconte Teraiano Tehuiotoa. Il ne lui reste "que cinq t-shirts et neuf shorts", mais avec ses amis, il a sauvé plusieurs personnes.