Six mois après son dixième titre mondial, le judoka Teddy Riner reprend doucement l'entraînement, "sans stress", près de Tokyo, où il espère décrocher un troisième sacre olympique en 2020.
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Le Japon, où est né cet art martial, le Français connaît bien : ce doit être son 35e ou 36e séjour, confie-t-il à l'AFP, mais celui-ci prend une résonance particulière à deux ans des JO organisés dans la mégapole.
"Je suis encore jeune, j'ai 29 ans. Essayer d'aller chercher cette troisième médaille d'or, c'est un challenge que je me fixe mais il n'y a pas de pression", assure-t-il tout sourire, après s'être livré à plusieurs combats dans le dojo d'un campus universitaire de la ville de Tama, en banlieue de Tokyo. Comparé à la France, "il y a ici une diversité de partenaires" capables de se frotter à son gabarit, explique le colosse de 2,03 m et plus de 140 kg.
Pour le Guadeloupéen, qui a fait attention à ne pas prendre trop de poids pendant ses vacances, contrairement à la pause post-Rio, il sera bientôt temps de "plonger dans une grosse préparation, car Tokyo-2020 va arriver très vite". Avec un programme adapté à son "corps usé" : pas de Mondiaux avant les JO, et seules deux compétitions cette année, à Cancun (Mexique) en octobre et à Tachkent (Ouzbékistan) en novembre, avant le tournoi de Paris début 2019.
Invaincu depuis 2010 et 144 combats, le judoka n'a plus rien à prouver. "La carrière que j'ai eue, elle est exceptionnelle, j'ai réussi à être dix fois champion du monde, deux fois champion olympique et une médaille de bronze. Pour moi, (Tokyo-2020) c'est du bonus", affirme-t-il, entre séquences rigolade et quelques pas de danse pour cet incorrigible gamin.
De Tokyo-2020, dépendra sa participation aux jeux de Paris en 2024. "Ce serait la cerise sur le gâteau", dit-il, appelant tout de même à la prudence. Et après, la vie loin des tatamis ? "J'ai plein d'idées, plein de ressources, je me vois bien dans l'entrepreneuriat", imagine-t-il... sans exclure, dans un sourire, de devenir un jour ministre des Sports, comme un précédent mythe du judo français, David Douillet.
"Je suis encore jeune, j'ai 29 ans. Essayer d'aller chercher cette troisième médaille d'or, c'est un challenge que je me fixe mais il n'y a pas de pression", assure-t-il tout sourire, après s'être livré à plusieurs combats dans le dojo d'un campus universitaire de la ville de Tama, en banlieue de Tokyo. Comparé à la France, "il y a ici une diversité de partenaires" capables de se frotter à son gabarit, explique le colosse de 2,03 m et plus de 140 kg.
Programme adapté
Parmi ses adversaires du jour, Hisayoshi Harasawa, son rival malheureux en finale des JO de Rio en 2016. "Il n'était pas à 100%, je n'étais pas à 100%, mais cela ne nous a pas empêchés de livrer une petite bataille, de se jauger, de se tester", commente au sujet de l'entraînement Teddy Riner, heureux d'avoir retrouvé "un petit peu de sensations" à l'issue de ce séjour de près de deux semaines au Japon.Pour le Guadeloupéen, qui a fait attention à ne pas prendre trop de poids pendant ses vacances, contrairement à la pause post-Rio, il sera bientôt temps de "plonger dans une grosse préparation, car Tokyo-2020 va arriver très vite". Avec un programme adapté à son "corps usé" : pas de Mondiaux avant les JO, et seules deux compétitions cette année, à Cancun (Mexique) en octobre et à Tachkent (Ouzbékistan) en novembre, avant le tournoi de Paris début 2019.
Merci @Tokyo2020
— Teddy Riner (@teddyriner) 24 mai 2018
ありがとう ございます@Tokyo2020
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Invaincu depuis 2010
Il veut à présent éviter de trop forcer, de "partir sur tous les stages, toutes les compétitions, faire tout, tout, tout... Ça fait depuis mes 14 ans que je suis sur le circuit, faut savoir lever le pied pour pouvoir durer", insiste Teddy Riner. "Il a eu pas mal de pépins physiques. C'est comme une Formule 1, il faut en prendre soin afin qu'il soit en pleine possession de ses capacités physiques", renchérit son fidèle entraîneur Franck Chambilly.Invaincu depuis 2010 et 144 combats, le judoka n'a plus rien à prouver. "La carrière que j'ai eue, elle est exceptionnelle, j'ai réussi à être dix fois champion du monde, deux fois champion olympique et une médaille de bronze. Pour moi, (Tokyo-2020) c'est du bonus", affirme-t-il, entre séquences rigolade et quelques pas de danse pour cet incorrigible gamin.
Paris en 2024 ?
En décrochant l'or, Teddy Riner égalerait l'exploit réalisé, en poids légers, par le Japonais Tadahiro Nomura en -60 kg (1996, 2000 et 2004). "Je le dépasserais même, puisque j'aurai quatre médailles olympiques", souffle-t-il. Dans la patrie du judo, le public, cependant, sera loin d'être acquis à sa cause mais ce sont "des connaisseurs, qui aiment les belles batailles". "Si j'y arrive, tant mieux, je serai l'homme le plus heureux du monde encore une fois, et puis si je n'y arrive pas, que la roue tourne !", lance le champion, père d'un garçon de 4 ans.De Tokyo-2020, dépendra sa participation aux jeux de Paris en 2024. "Ce serait la cerise sur le gâteau", dit-il, appelant tout de même à la prudence. Et après, la vie loin des tatamis ? "J'ai plein d'idées, plein de ressources, je me vois bien dans l'entrepreneuriat", imagine-t-il... sans exclure, dans un sourire, de devenir un jour ministre des Sports, comme un précédent mythe du judo français, David Douillet.