La dépollution des sols de Guadeloupe est primordiale pour les générations à venir. Le professeur de chimie à l’université des Antilles Sarra Gaspard travaille actuellement dans le laboratoire COVACHIM-M2E sur la dégradation de la molécule de chlordécone.
Pour se débarrasser de cette molécule dans les eaux, on utilise actuellement des filtres à charbon actif. C’est efficace puisqu’un gramme de charbon actif suffit pour dépolluer l’eau sur une surface équivalente à la moitié d’un terrain de football.
Pour ce qui concerne les sols, les travaux sont en cours.
“Nous avons eu cette idée nouvelle d'utiliser des bactéries déjà présentes dans les sols de Guadeloupe afin de dégrader la molécule de chlordécone. Nous savions déjà par exemple que les composés contenant du chlore, pouvaient être dégradés en utilisant des bactéries”, explique Sarra Gaspard.
“Des bactéries déjà contenues dans les sols peuvent en effet s'acclimater à certaines concentrations de polluants. Mais c’est nouveau de s’attaquer à la molécule de chlordécone.”, précise-t-elle.
La première phase pilote de ce projet sera de démontrer que cela fonctionne. Ensuite, il faudra mettre en application le procédé. Puis la mise en œuvre à plus grande échelle se fera progressivement.
Afin d’en savoir plus, découvrez l'intégralité de son témoignage, recueilli par “En 1ère ligne”, dans la vidéo en haut de cet article.