Le virus, Pierre Balagne sait comment il l’a attrapé : "Je n’ai pas eu le temps de me faire vacciner, mais je m’occupais d’autres personnes qui avaient le Covid". Admis au CHU de Guadeloupe, il est mal en point et plongé dans un coma artificiel. C’est avec une voix encore faible qu’il raconte son expérience.
À mon réveil, le médecin me demande si je sais où je suis, je lui réponds oui, ça ressemble à un hôpital mais pas au CHU de Guadeloupe. Là, il m’a dit que je suis dans l’Essonne, à l’hôpital de Longjumeau.
Des souvenirs de voyage qu’il n’a pas, mais que son épouse, qui l’a accompagné, lui raconte. Un périple dont il ne reste que des clichés pour lui rappeler les étapes de son évacuation.
Se remettre pour mieux profiter de la vie
Aujourd’hui, Pierre Balagne échange avec les soignants qui l’ont pris en charge dans ce service Covid. Encore fatigué, il sait qu’il lui faudra encore du temps pour totalement se remettre, "en réanimation, obligatoirement, vous perdez des muscles, il me faut en retrouver, puis retrouver entièrement ma voix et enfin retrouver mon travail". Remerciant l’ARS et le CHU de Guadeloupe, Pierre sera bientôt de retour chez lui pour entamer sa rééducation. À présent, il entend se remettre pour mieux profiter de ses proches après cette terrible épreuve.
Malgré une baisse des principaux indicateurs épidémiques, la situation sanitaire reste préoccupante en Guadeloupe. Le taux d’incidence est de 133,5 pour 100 000 habitants sur le territoire.